Mais attention, être réformiste ne veut pas dire tout réformer et n’importe comment.
La
réforme dans la vision du Centrisme, c’est être constamment dans
l’adaptation au réel pour faire en sorte, à la fois, d’accompagner
l’évolution de la société et d’améliorer du mieux possible son
fonctionnement, non de changer à tout va dans une quelconque vision
uniquement idéologique, pour faire correspondre le monde à ses
fantasmes.
De
même, le Centre privilégie la négociation et le consensus afin de
trouver la meilleure solution possible, le meilleur compromis en regard
des diverses opinions.
Ce qui ne l’empêche pas, in fine, de prendre ses responsabilités.
En cela, le réformisme centriste est pragmatiste, voire utilitariste et tourné vers l’efficacité.
Bien
entendu, ce réformisme est sous-tendu par les valeurs humanistes
défendues par le Centre (liberté, égalité, fraternité, respect,
solidarité, tolérance, responsabilité) et ce principe essentiel de juste
équilibre qui doit éviter que la réforme ne profite qu’à certains et
laissent d’autres sur le bord du chemin.
Le Centrisme est inclusif afin de permettre à chacun de vivre ses différences et de pouvoir réaliser au mieux ses potentialités.
Dans
ce cadre, le réformisme centriste combat tous les archaïsmes, qu’ils
soient des corporatismes, des passe-droits, des dysfonctionnements parce
qu’il sait bien que ceux-ci empêchent la vraie réforme.
Aujourd’hui,
le gouvernement s’est embarqué dans une longue période de réforme qui
correspond au rattrapage de l’immobilisme irresponsable de ses
prédécesseurs ou de leurs réformes bâclées.
Ce n’est pas seulement un choix, c’est une obligation.
Il
ne fait, en la matière, que suivre la feuille de route proposée aux
Français par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2017.
Et ces mêmes Français demandent les réformes comme le montrent tous les sondages réalisés récemment.
Dans
un des derniers, 41% des personnes interrogées considèrent que les
réformes s’engagent «au bon rythme», 24% estimant même qu’elles ne vont
«pas assez vite» alors que, 31% pensent qu’elles vont «trop vite».
Et
au moment où les syndicats de la SNCF, entre autres, veulent faire
«plier» le Président de la république en utilisant tous les moyens dont
certains à la limite de la légalité démontrent leur totale
irresponsabilité, bafouant également la volonté populaire qui s’est
exprimée dans les urnes au nom d’une légitimité dont on a peine à
trouver le début d’un commencement, les sondages montrent que les
Français veulent réformer enfin le monde ferroviaire et qu’ils sont
favorables à 59% à ce que ce soit fait par ordonnance (procédure dans
laquelle, rappelons-le, le Parlement a son droit de regard).
Dans
ce «bras de fer» entre, non pas les syndicats et le gouvernement, mais
entre l’immobilisme létal et le mouvement salvateur, chacun prend ses
marques.
Ainsi,
dans un jeu politicien et électoraliste, la Gauche se range derrière
les cheminots et les fonctionnaires, deux de leurs derniers bastions
électoraux, sans penser une seconde au bien du pays.
Dans
un autre registre mais dans les mêmes agissements irresponsables où
l’on a peine à voir le bénéfice pour le pays, la Droite se braque devant
la réforme des institutions, espérant une politique du pire et un gain
électoral.
Des attitudes bien étudiées et analysées par les sociologues.
Devant
ces archaïsmes qui ne sont guère à l’honneur de ceux qui les portent,
les réformistes progressistes ont toujours su que la bataille serait
rude mais que les enjeux en vaillent la peine, non pas pour eux, mais
pour toute la communauté et sans être sûr d’en retirer un gain
quelconque, notamment électoraliste.
En politique, cela s’appelle le courage.
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