lundi 26 août 2019

Le combat pour l’écologie, c’est le combat pour l’humain

Au moment où brûle la forêt amazonienne mais où nous nous trouvons également face à des défis immenses en matière d’écologie, du réchauffement climatique à la crise de l’eau en passant par les problèmes sanitaires liés à la pollution de l’air sans oublier celui des plastiques qui pullulent dans les mers, il faut rappeler que pour tout humaniste qui se respecte, le combat pour l’écologie, c’est un combat pour l’humain.
Le Centrisme, humanisme intégral, est profondément écologique parce qu’il est profondément tourné vers le bien-être de l’humain et la meilleur organisation possible pour l’Humanité toute entière.
Parce que l’écologie pour l’écologie n’a aucun sens.
Prenons le slogan «sauver la planète» qui ne peut signifier qu’il s’agit d’une nécessité parce que si l’on veut la sauver, c’est parce que l’on veut, prioritairement, sauver la vie qui s’y trouve donc l’existence de l’espèce humaine.
Sinon, il n’y a aucun intérêt à sauver cet astre qui, de toute façon, en lui-même, n’est absolument pas menacé par l’activité humaine.
Nous pourrions faire sauter tout l’arsenal nucléaire en même temps que la Terre serait encore là demain.
Pourquoi faire cette précision?
Parce qu’il ne faut pas se tromper de combat, à la fois, pour ne pas tomber dans un intégrisme imbécile que professe une partie des «défenseurs» de la planète mais, surtout, pour rappeler la dimension cruciale de cette lutte pour la vie.
Que l’on comprenne bien.
Sauver une espèce animale de l’extinction ou un arbre du feu parce que l’on est un amoureux de la nature, sont des engagements personnels éminemment respectables mais ce qui leur donne sa dimension essentielle, son sens incontournable, c’est lorsqu’ils rencontrent le politique, c'est-à-dire l’organisation et la gestion des sociétés humaines.
C’est en cela que la défense de l’environnement est d’abord la défense de l’humain, ce qui la rend encore plus incontournable et non moins comme tentent de le faire croire les adversaires de l’écologie.
C’était déjà le cas hier, c’est encore plus le cas aujourd’hui et l’impératif de trouver des solutions ne fait que croître de jour en jour.
Cependant, dans ce combat pour la vie – et non pour la planète – il ne faut jamais se tromper d’objectif pour, justement, passer à côté du vrai et du seul qui importe: faire que la vie, donc la vie humaine, soit la meilleure possible.
De ce point de vue, toute volonté de diviser, de stigmatiser, d’affirmer des mensonges et de lancer des anathèmes des fondamentalistes pro-environnement – ceux qui seraient prêt à sacrifier l’espèce humaine pour «sauver» la planète – comme de leurs opposants les plus acharnés – ceux qui n’ont aucun sens moral du partage de la vie en commun – sont des mesquineries partisanes d’autant plus atterrante que l’urgence est là.
Parce que, s’il faut sauver l’Humanité, nous ne pourrons le faire que tous ensemble.


mardi 20 août 2019

La Liberté Respectueuse

La liberté ne peut être que respectueuse
Et le respect ne peut être que libre
Si ma liberté ne respecte pas l’autre et sa liberté, alors elle ne vaut rien, elle n’est que puissance et non liberté
Si le respect n’est pas libre alors celui qui me respecte n’est pas libre de le faire mais obligé donc il ne s’agit pas d’un respect mais d’une servitude

Ce que je veux, c’est que l’on respecte la liberté de mon individualité.
Oui, la liberté mais la liberté dans le respect de ce que je suis et de ce que sont les autres.
Oui, ce n’est qu’en nous respectant que nous pourrons vivre libres et différents, que nous pourrons nous accomplir, vivre pleinement notre individualité.
Oui vivre la liberté respectueuse nous impose d’être responsables de notre vie, des choix que nous faisons vis-à-vis de nous et vis-à-vis des autres.

samedi 17 août 2019

Nous sommes tous les Hongkongais

Ce qui se joue à Hongkong est la lutte de la liberté et de la dignité contre l’ignominie et la servitude.
Et pas seulement pour ses habitants, ni même de la Chine mais pour l’Humanité entière.
D’autant que nous pressentons que, comme ce fut le cas pour les manifestants de la place Tienanmen à Pékin en 1989, que le régime dictatorial du triste personnage, monsieur Xi, l’empereur rouge, va créer à nouveau des martyrs de la liberté, comme n’avait pas hésité à le faire le «bon» monsieur Deng alors.
C’est pourquoi, tous les défenseurs de la démocratie, dont au premier rang les centristes, doivent se mobiliser et soutenir les Hongkongais dans leur demande totalement légitime, sans l’ombre du moindre doute, pour leur liberté et leur dignité.
Mais, ils doivent le faire avec cette angoisse qu’un régime comme celui du Parti communiste chinois ne reculera pas parce qu’au bout de ce processus enclenché par les habitants du territoire autonome, il y a la démocratie, honnie par ses dirigeants et prêts au sacrifice de la peau des manifestants pour sauver la leur, leur pouvoir et leurs avantages sonnants et trébuchants que leur longue pratique de la corruption et de la prévarication leur a permis d’acquérir et d’agrandir dans des proportions indécentes.
Les protestations contre les agissements du pouvoir totalitaire du PCC ne datent pas de cette année mais ont débuté en 2014 sans jamais vraiment s’arrêter, depuis le jour où Pékin a décidé qu’il était temps de «normaliser» Hongkong, c'est-à-dire d’y éliminer lentement mais sûrement la démocratie par des décisions scélérates.
D’où les réactions fortes d’une population qui connait, elle, la valeur de la liberté.
Et si les manifestants pro-démocratie de 2014 avaient comme principe la non-violence (et le mouvement fur un échec), ceux de 2019 estiment, comme une grande partie de la population, que la violence est un moyen pour se faire entendre même si leurs vies sont en jeu.
Car il y a, chez eux, cette conviction – que tous les actes du pouvoir communiste de Pékin confirment – qu’ils luttent pour la survie de leur liberté et de leur dignité mais aussi cette hantise que le pire est devant eux, que la répression de Xi sera comme celle de Deng.
C’est pourquoi leur détermination et leur courage sont aussi des actes de désespoirs que nous ne pouvons regarder sans réagir.
Nous aussi, les défenseurs de la démocratie et de la liberté, nous sommes pris par cette angoisse qu’il n’y a aucune issue heureuse pour ce mouvement et que tout va se terminer dans un bain de sang.
Mais cela ne nous empêchera pas de soutenir toutes ces femmes et tous ces hommes qui se lèvent pour le plus beau combat que l’on puisse mener, celui de la liberté et de la dignité de l’être humain.
Il en va de notre propre dignité.

Alexandre Vatimbella