jeudi 19 octobre 2023

Les tueurs qui rêvent d’abattre la démocratie

Les tueurs qui ont agi en Israël sont de la même engeance que ceux qui terrorisent et massacrent les populations à travers le monde et plus particulièrement celles des pays démocratiques dans des attentats particulièrement abjects.

Ils poursuivent également les mêmes buts que les dirigeants de régimes criminels comme ceux de la Russie ou de la Chine pour ne citer que les pays les plus importants. Tous mènent une croisade contre la démocratie.

Ces alliés objectifs pour abattre la liberté et enfermer les individus dans des idéologies totalitaires ont repris du poil de la bête depuis l’effondrement de l’Union soviétique mais aussi des progrès de l’émancipation de l’individu qu’ils ont vu comme une menace pour leurs intérêts.

Les massacres de civils sont des actions voulues par ces tueurs et ces criminels parce qu’ils marquent les opinions publiques et qu’ils effraient les populations du monde entier tout en excitant leurs soutiens.

De la ville Boutcha en Ukraine au Kibboutz de Beeri en Israël, les crimes contre l’Humanité deviennent leur mode d’action ordinaire, non des actes isolés.

Partout dans le monde, en Europe, en Amérique, en Afrique, en Asie, des boucheries ont lieu.

Mais le meurtre ultime qu’ils rêvent d’accomplir est celui de la démocratie, régime honni parce qu’il émancipe les individus qui ne sont, pour eux, que du vulgaire bétail à contrôler, à endoctriner, à punir et à violenter.

Sans oublier que cette démocratie est leur pire cauchemar puisque son existence et sa propagation signent à terme leur élimination de la planète.

Et c’est pourquoi ils ne reculeront devant rien pour l’empêcher d’exister et qu’aucun moyen scélérat ne leur sera interdit.

Face à cela, nous pouvons regarder le monde sombrer petit à petit dans un chaos qu’ils veulent instaurer pour parvenir à leurs fins.

Ou nous mobiliser enfin à la hauteur de l’abîme dans lequel ils veulent nous précipiter.

Or ce n’est pas ce qui se passe dans les démocraties dont les populations sont souvent prêtes à faire des concessions en espérant que cela contentera ces tueurs.

Mais il faut bien que nous comprenions qu’ils ont engagé une lutte à mort qui ne finira que par la disparition de la liberté, la nôtre, la vôtre, la mienne.

Et ceux qui lèveront les bras seront les premiers exécutés.

Alexandre Vatimbella

 

samedi 14 octobre 2023

La démocratie représentative menacée par la démocratie revendicative

La démocratie, c’est évidemment la liberté de penser et de le dire donc, entre autres, de revendiquer sur tous les sujets, de la politique à l’économie, en passant par le social et le sociétal, de demander que les voisins fassent moins de bruit à ce que le coût de la vie soit moins élevé, d’être mieux protégé ou d’être moins surveillé…

Une revendication c’est réclamer, voire exiger, ce qui est considéré par le revendicateur comme lui revenant de droit, comme lui étant dû, comme lui étant nécessaire voire indispensable.

Mais on peut également revendiquer simplement sa reconnaissance, sa dignité, son individualité.

Reste qu’il existe également ce que l’on appelle en médecine, le «délire de revendication» qui est, selon la définition du CNRTL (Centre national de ressources textuelles et lexicales) une «attitude délirante chronique systématisée, caractérisée par une activité psychique polarisée vers l'obtention de satisfactions, de réparation pour des injustices supposées».

Et l’on a nettement l’impression qu’un délire plus ou moins similaire semble de plus en plus contaminer et menacer la démocratie représentative.

Plus, ce délire serait concomitant avec la montée de l’autonomisation de l’individu, donc une conséquence de la démocratie représentative elle-même qui la détruirait de l’intérieur.

Ainsi, plus l’individu ou des groupes d’individus structurés ou non s’autonomisent, plus ils revendiquent en estimant que leurs intérêts passent non seulement avant ceux de la communauté dans laquelle ils vivent – ce qui est une conséquence négative de la démocratie moderne tout court quand elle est systématisée – mais que la légitimité de leurs demandes sont toujours supérieures à ces derniers.

On comprend bien ce que ce phénomène a de déstabilisant notamment si l’on prend quelques exemples de ces mouvements revendicatifs ces dernières années au niveau français, des gilets jaunes (anti-taxe écologique) aux gilets rouges (anti-réforme des retraites) en passant par les mouvements anti-covid ou écologique radicaux, entre autres.

Ces mouvements sont souvent populistes et extrémistes mais ils dépassent ce cadre en agrégeant de multiples autres revendications.

Et ils sont généralement plus «contre» que «pour», c’est-à-dire qu’ils manifestent une opposition sans offrir d’alternatives crédibles.

Ce qui, là aussi, les rend particulièrement dangereux pour la démocratie représentative.

Car ces revendications, dans un tel régime devrait théoriquement suivre un autre cheminement.

Elles devraient être portées à la connaissance des élus qui devraient en débattre puis prendre des décisions.

Quant aux revendications individuelles (qui peuvent être identiques à plusieurs individus sans pour autant se retrouver dans un mouvement plus ou moins structuré), elles sont boostées par les nouvelles formes de communication dont bien évidemment les réseaux sociaux.

Si l’on se penche sur le contenu de ces demandes individuelles ou collectives, ce qui les rend dangereuses et délirantes, c’est qu’elles sont très souvent dans le déni du réel et donc irréalisables dans le cadre d’une gestion rationnelle de la société.

Sans parler qu’elles peuvent être contradictoires comme le fameux paradoxe où l’individu demande à payer moins d’impôt tout en souhaitant une plus grande intervention de l’Etat!

Car le délire dont on parle ne s’embarrasse pas de cohérence, il est avant tout émotionnel, c’est d’ailleurs ce qui fait qu’il est capable d’agréger une multitude de personnes qui ressentent l’injustice souvent difficilement cernable de ne pas avoir droit, selon eux, au «respect» que leur doit la société.

La montée de ce délire de revendication semble pour l’instant inexorable et pose bien la question essentielle que la démocratie républicaine actuelle doit résoudre pour ne pas disparaître: mettre de la responsabilité et du rationnel dans le comportement de ses membres afin qu’ils soient des citoyens capables de gérer un système qui exige autre chose que des demandes sans fin issues de «moi, je» individuel ou collectif.

Alexandre Vatimbella

 

 

jeudi 12 octobre 2023

Vouloir être respecté implique évidemment et absolument de devoir respecter l’autre

Sondages après sondages, enquêtes après enquêtes, les Français (et les populations des pays démocratiques plus généralement) mettent le respect en tête des valeurs que chacun devrait… respecter!

Plus sérieusement, cette demande de reconnaissance de son individualité et de sa dignité, de ce que l’on est et de notre égalité dans la liberté ou inversement, est des plus réjouissantes sachant que seule une société où ses membres sont respectés est non seulement respectable mais humaniste.

Nombre de philosophes et de penseurs, de Confucius à Jésus, de Pascal à Kant, l’ont dit et redit au cours des siècles.

Or donc dans le dernier sondage publié (*), 96% des Français estiment que le respect est une valeur importante soit le pourcentage le plus élevé (à égalité avec la justice mais, évidemment pas de respect sans justice).

Reste à le mettre en pratique!

Car le vouloir être respecté implique absolument de devoir respecter l’autre.

Or, nous n’avons pas besoin de sondage pour voir que ce n’est pas le cas dans nos sociétés (et cela ne l’a d’ailleurs jamais été).

Un exemple simple permet de comprendre ce qu’est le respect: tenir la porte pour celui qui nous suit est une marque de respect à son encontre qu’il nous rend en nous disant «merci».

Il n’est évidemment pas utile de faire tout une démonstration pour montrer que nous avons tous été victimes soit d’une porte qui se referme sur nous, soit d’une absence de remerciement…

Insultes, agressions, incivilités diverses et variées sont le lot quotidien d’un citoyen d’une démocratie républicaine quand ce n’est pas des comportements à son encontre bien plus graves et qui manifestent une absence de respect de ceux qui les commettent.

Alors, comment se fait-il que nous voulions du respect sans le pratiquer?

En réalité nous demandons à être respecté dans une vision qui, pour la plupart d’entre nous, est tourné vers nous-mêmes.

On peut la considérer comme égocentrique et narcissique chez beaucoup de gens.

Un des exemples les plus emblématiques est venu de bandes de délinquants qui se sont mis à réclamer sans cesse du respect envers eux (voire à l’imposer par la force) tout en expliquant que leur irrespect envers les autres était une sorte de révolte sociale…

C’est donc «à moi» que le respect est dû pour ce que je suis et, surtout, pour ce que je considère que je suis mais il n’est pas forcément réflexif et transitif.

Cette demande de respect est concomitante avec la montée de l’autonomisation de l’individu dans nos sociétés modernes.

Or, celle-ci est largement instrumentalisée par celui-ci à son unique profit et non dans le cadre d’une communauté d’égaux.

La demande de respect est alors une demande de sur-égalité dans le sens où il ne doit s’appliquer qu’à ma personne parce que je suis en droit de réclamer, selon moi, d’être plus égal qu’un autre.

C’est évidemment une perversion de cette valeur mais qui permet de comprendre pourquoi elle est tant réclamée et si peu pratiquée.

Cela ne doit pas nous empêcher à mettre en place cette société du respect, cette «respectocratie» comme je l’ai appelée, qui est le dépassement nécessaire à la démocratie car elle est le seul moyen de permettre à l’individu de vivre réellement son individualité et son projet de vie dans un cadre de liberté et d’égalité maximum.

C’est le seul moyen efficace de pouvoir obtenir la juste reconnaissance à laquelle on a droit et à la dignité qui nous est due.

Toujours est-il que nous sommes loin de cette respectocratie.

Dans une sorte de paradoxe, il semblerait même que plus nous parlons de respect, moins nous le pratiquons!

Il devient alors un slogan qui perd tout sens et permet avant tout de justifier l’irrespect de la société et des individus.

Alexandre Vatimbella

 

(*) Sondage Harris-Interactive réalisé pour le magazine Challenges par internet les 20 et 31 juillet 2023 auprès d’un échantillon de 3025 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 1,1% selon l’institut

mercredi 11 octobre 2023

Oui, nous devons!

En 2008, le slogan de la campagne de Barack Obama fut le célèbre, «Oui, nous pouvons!» («Yes, we can!»)

La situation du monde aujourd’hui avec les menaces sur notre environnement, notre liberté, notre sécurité, en résumé, sur notre existence doit nous faire passer du «Yes, we can!» à «Yes, we must»

D’une volonté de changer le monde tout en préservant les avancées positives de l’Humanité, il convient de passer à un devoir de nous atteler à cette tâche avant qu’il ne soit trop tard.

Savoir que nous pouvons n’est plus suffisant.

Cela est évidement une obligation en matière d’environnement où il n’est plus temps de se demander si nous voulons sauver notre espèce de multiples catastrophes dans lequel nous entraînerons une grande partie du vivant de la planète.

Agir, ici, n’est pas une option.

Mais, c’est également le cas pour les valeurs humanistes qui forme la matrice des régimes démocratiques dans lesquels une partie de la population mondiale vit tandis qu’une autre vit de l’espoir de les conquérir.

La protection de notre environnement et la défense de la démocratie font partie de la sécurité globale qui demeure fragile partout sur la planète et qui impacte l’existence de nous tous et plus particulièrement celle des plus faibles.

Changement climatique et pollution, offensive des régimes et des idéologies totalitaires, précarisation et violences, les défis ne manquent pas.

Et nous n’avons pas d’excuse, nous, l’Humanité, car si nous le devons c’est parce que nous le pouvons!

Oui, il nous est possible d’agir, nous en avons les moyens intellectuels, technologiques et physiques.

Encore faudrait-il que notre espèce est une once de lucidité et de responsabilité pour s’unir er s’attaquer à changer ce monde.

Car je ne suis pas un naïf idéaliste qui croit qu’il faut seulement appeler les gens à de donner la main et former une chaîne humaine de huit milliards d’individus (chiffre de la population mondiale à la fin de l’année).

Mais je sais aussi que nous n’avons pas le choix de nous «mettre du plomb dans la tête» si nous voulons vivre la meilleure existence possible, voire si nous voulons tout simplement exister et non devenir une espèce en voie d’extinction…

Au-delà des déclarations de principes, des initiatives exemplaires, des réalisations collectives, c’est le logiciel de nos comportements globaux qu’il nous faut absolument mettre à jour le plus rapidement possible avant de créer des situations irrémédiables aux conséquences cataclysmiques.

Il faut que nous soyons conscients qu’il nous faut être dans l’action et non la réaction, ne pas attendre que les problèmes deviennent pratiquement insolubles pour nous résoudre à les affronter…

Et c’est parce que nous savons que nous le pouvons que nous le devons.

Alexandre Vatimbella

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