jeudi 25 mai 2017

La démocratie à nouveau confrontée à la terreur de ses ennemis

L’infamie de l’attentat de Manchester qui a tué vingt-deux personnes et blessé cinquante-neuf est encore un degré supplémentaire dans la barbarie des terroristes islamistes qui s’attaquent désormais à des adolescents et à des enfants.
Ceux-ci qui venaient d’assister à un concert de la star pop américaine Ariana Grande sont les victimes de ces monstres au même titre que ceux qui, en Syrie et en Irak, sont utilisés comme combattants et kamikazes ou servent de boucliers humains.
Oui, il n’y a aucun respect, aucune humanité dans ces personnages qui ont l’outrecuidance de se référer à dieu, comme si celui-ci – quelle que soit la religion que l’on suit – pouvait demander l’assassinat d’êtres humains qu’on ne peut même pas accuser de responsabilité passive pour en faire des cibles à éliminer.
La lâcheté de ces barbares rappelle celle des nazis qui n’hésitaient pas à gazer les enfants dans les camps de concentration mais aussi des dictateurs de la trempe de Bachar Al Assad ou de Saddam Hussein qui ont fait de même lors de bombardements chimiques de leurs populations civiles.
Daesh et tous ceux qui leur ressemblent ainsi que tous ceux qui les soutiennent ont bien décidé, d’eux-mêmes, de ne plus faire partie de cette humanité que, cahin-caha, essayent de bâtir les régimes démocratiques et républicains.
Mais si les démocraties existantes ne peuvent être exemptées de leurs manques, de leurs erreurs, voire de leurs fautes, elles ont une force incommensurablement plus puissante que ces tueurs sanguinaires, elles ont une morale et un espoir d’un monde meilleur pour toute l’Humanité, dans sa diversité et dans la liberté.
C’est pourquoi, une nouvelle fois attaquée, elles doivent faire face, ne jamais plier, mais ne rien céder non plus aux sirènes de ceux qui voulant soi-disant les protéger veulent en réalité les éliminer.
Les peuples libres ne doivent jamais oublier que cette liberté est une chance extraordinaire et un bien d’une sublime valeur mais qu’ils doivent se battre pour la conserver au risque de devoir un jour mourir pour la reconquérir comme c’est le cas dans beaucoup de partie du monde, en particulier celle où règne la terreur de l’état islamique.
Et ceux qui sont des progressistes, défenseurs d’une société ouverte, qui mettent l’humanisme avant tout avec la liberté, le respect, la solidarité et la tolérance comme armes de leur combat doivent être au premier rang de cette lutte.
Ce qui implique évidemment les centristes.
Oui, j’ai déjà écrit cela après les précédents attentats et les attaques contre l’Humanité, toutes les attaques.
Et, oui, je réécrirai cela à chaque fois que cela sera nécessaire parce que ce combat est le plus beau, c’est celui de la vie et de l’amour.

mercredi 17 mai 2017

On ne joue pas avec la fragilité de la démocratie

On entend souvent cette idée reçue selon laquelle la démocratie serait assez forte pour se confronter à tous les dangers qui la menacent qu’ils soient internes ou externes.
Et ceux qui la propagent, ajoutent que si tel n’est pas le cas, elle n’est donc pas légitime puisque ne recueillant pas le consensus du plus grand nombre qui lui permettrait de résister à toutes les agressions à son encontre.
Leurs affirmations sont mensongères ou, plus généralement, des erreurs monumentales qui sont en train de menacer de destruction les démocraties républicaines à travers le monde.
Car, non seulement la démocratie est fragile par essence, tout comme l’est la liberté, mais elle est, comme la liberté, facilement attaquable par ses ennemis parce que reposant sur une société ouverte qui fait appel essentiellement à la responsabilité et au respect mais aussi à la bienveillance et à l’adhésion volontaire à ses valeurs.
A l’inverse des régimes autoritaires et totalitaires qui se maintiennent par la force, la démocratie, elle, a besoin d’un consensus librement exprimé pour exister.
Dès lors, c’est dans les moments démocratiques de son existence comme les élections que celui-ci se manifeste.
Et, dans ces occasions, le peuple peut choisir majoritairement de tourner le dos à la démocratie.
Un simple vote, comme l’a montré l’Histoire, peut la détruire et ouvrir la voie  à l’ignominie et au cauchemar.
Or, nous savons bien que de multiples éléments dont certains irrationnels peuvent entre en ligne de compte lors des rendez-vous électoraux.
Pour autant, il ne faut pas se méprendre, cette fragilité fait la grandeur de la démocratie ainsi que celle de la liberté.
Mais c’est la raison pour laquelle il faut la protéger car la démocratie républicaine, toute fragile qu’elle est, est le seul régime légitime pour gouverner les êtres humains et donc ne peut et ne doit pas être remise en cause par une décision même si celle-ci est populaire.
C’est pourquoi, une autre erreur tout aussi fondamentale qui est faite à propos de la démocratie, est de prétendre qu’elle est le régime de la majorité, c’est-à-dire qu’elle repose uniquement sur le bon vouloir de celle-ci ce qui lui permet d’imposer ses vues et son ordre puisque, selon l’adage, la majorité a toujours raison.
Mais c’est exactement le contraire!
La démocratie est avant tout un régime de la minorité en ce qu’elle est la seule qui puisse défendre et protéger les droits et la liberté de la minorité (ou des minorités) contre une possible dictature de la majorité.
Car ce qui caractérise la démocratie, c’est la promesse faite à chacun que l’elle protègera et défendra sa liberté.
Si la majorité avait en effet tous les pouvoirs et tous les droits, alors elle attenterait aux droits de la minorité, donc à ses libertés.
Ce n’est qu’en empêchant d’abord la majorité de détruire même grâce à la loi les droits de la minorité qu’un régime est réellement démocratique.
C’est ensuite, et seulement ensuite, qu’elle permet, dans ce cadre, à la majorité de gouverner.
Un seul individu qui ne serait pas libre signifierait que nous ne sommes pas dans un régime démocratique.

Alexandre Vatimbella

Citoyens d’Europe, bâtissons les Nouvelles Frontières européennes

Aux citoyens d’Europe,
En ce XXI° siècle.
Au moment où le monde se transforme radicalement.
Au moment où chaque peuple européen se replie sur lui-même.
Au moment où les pays d’Europe se trouvent de plus en plus marginalisés dans la mondialisation.
Au moment où nous risquons de perdre tout ce pourquoi nous nous sommes battus, tout ce qui fait notre fierté.
Au moment où nous devons porter haut et fort les valeurs d’un continent berceau de la démocratie et des droits de l’homme.
Au moment où l’espoir formidable suscité et porté par la construction européenne se délite petit à petit par le renoncement face à l’effort à accomplir et par le manque d’ambition.
Ayons l’envie d’une Europe rêvée par les peuples qui la composent.
Ayons l’envie de Nouvelles Frontières.
Ayons l’envie d’une conquête de nouveaux territoires de liberté, de prospérité et de paix, gages d’un avenir meilleur.
Ayons l’envie de défricher et d’ensemencer ces nouveaux territoires pour en récolter les fruits délicieux, produits de nos efforts.
Ayons le désir d’Europe.
Ayons le courage de la bâtir.
Ne soyons pas frileux. Partons à la Conquête de l’Avenir, repoussons nos frontières politiques et nationalistes étriquées, investissons les contrées de notre futur commun.
Une Conquête de l’Avenir qui fera de l’Europe le phare du monde tout en faisant des peuples européens aux traditions multiples, un peuple unique dans la diversité. Chaque peuple constituant cette grande communauté européenne apportera ses spécificités identitaires et culturelles qui font la richesse de cette Culture Européenne que nous édifions sans relâche, pierre par pierre, depuis la Grèce et Rome en passant par le Moyen-âge et les Lumières.
Aujourd’hui, nous devons édifier une grande fédération européenne afin de faire naître une communauté commune, véritable melting-pot de tous les Européens.
Oui, cette Conquête de l’Avenir nous permettra de bâtir la Nouvelle Société européenne en établissant de Nouvelles Frontières politiques pour nous unir et nous réunir.
Grâce à ces Nouvelles Frontières de l’Europe émergera un destin commun de liberté, de prospérité, de solidarité, de tolérance et de paix.
Voilà une grande tâche exaltante à la mesure du défi pour un avenir meilleur qui se propose à nous, citoyens de ce continent, si nous ne voulons pas devenir les habitants de pays de seconde zone ou, pire, de nations sinistrées mais si nous souhaitons édifier le Nouveau Monde de demain et en être les acteurs principaux.
Ce n’est qu’en relevant le challenge d’une tâche aussi élevée et porteuse de rêve, à la mesure de la civilisation européenne et du développement économique, social et culturel de l’Europe, que nous parviendrons enfin à prendre conscience que notre futur n’est et ne peut être que dans une Europe unie et fédérale.
Oui, l’Europe se construira grâce à l’émergence d’un peuple européen. Un peuple issu de plusieurs communautés distinctes qui amèneront, chacune, comme dot à cette union sa propre personnalité tout en se fondant dans une plus large communauté qui les fédèrera.
Cette Europe qui recèle tant de talents et de potentialités, sera capable de réaliser, unie, ce que la Chine a fait lors des trois dernières décennies mais dans le cadre d’une liberté démocratique, apanage de sa culture.
Et, la réunion de ces identités et de ces cultures diverses créera une nouvelle identité et une nouvelle culture propre à l’Europe qui deviendra le cadre dans lequel s’assimileront tous les peuples comme ce fut le cas en Amérique pour les immigrants qui posaient le pied sur le sol de ce Nouveau Monde sous le regard fier et bienveillant de la Statue de la Liberté.
Alors, nous verrons flotter dans toute sa splendeur l’étendard des Etats-Unis d’Europe porteur de paix mondiale et moteur de l’unification de tous les peuples de la Terre.
Oui, c’est ce Nouveau Monde que nous avons à édifier et dont l’Europe sera la fondation.
Ayons le courage d’Europe!
Retroussons-nous les manches!

samedi 13 mai 2017

Macron président, première étape de la réconciliation

Ouf! Les Français ont écarté la menace de l’infamie, de l’abaissement, de l’extrémisme mortifère et de la déchéance.
Mais la victoire d’Emmanuel Macron aussi belle soit-elle, n’est que la première étape dans la marche vers la réconciliation de la France avec elle-même, avec son avenir, avec ses valeurs et avec l’espoir d’une société humaniste et du juste équilibre, celle portée par le nouveau président mais aussi par le Centre et le Centrisme qui doivent être associés, ce soir, dans le formidable pari gagné par celui-ci et son mouvement En marche!
Il n’en reste pas moins que deux autres étapes tout aussi importantes sont devant lui, sont devant nous, les Français.
La deuxième est de lui donner, lors des élections législatives, une majorité afin de pouvoir mettre en place son programme et son projet.
Ici, il faudra une mobilisation des centristes qui ont choisi le renouveau et non ceux qui malheureusement ont fait de vieilles alliances pour des questions uniquement d’opportunités électoralistes.
La troisième sera, pour le nouveau président et la nouvelle majorité de réussir un quinquennat qui sera éminemment important pour le pays et pour chacun de ses habitants.
Il faudra bâtir cette société plus libre et plus juste, plus responsable et plus respectueuse, plus tolérante et plus sûre, cette société qui, dans l’égalité des chances de chacun et la méritocratie, permettra à la France d’avoir toute sa place dans ce XXI° siècle où des bouleversements majeurs nous attendent dans une mondialisation que nous devons maîtriser pour en être les gagnants et non les victimes expiatoires.
Mais le pouvoir politique ne pourra pas tout, il ne l’a jamais pu.
La société civile doit aussi se mobiliser afin de réinstiller dans une population souvent découragée, parfois amorphe, le goût de la réussite pour soi, pour ses proches et pour le pays, le goût de prendre des risques pour construire au mieux son présent et son futur, le goût de la solidarité et du partage avec les autres.
Une société civile qui doit retrouver le goût de vivre collectif et individuel.
Oui, ce soir l’espoir renaît mais ce n’est qu’une étape dans une réconciliation qui ne doit pas être une simple utopie.