samedi 30 août 2025

Qui a décidé de bloquer le pays? Les Français!

Les Français n’aiment pas trop qu’on leur dise la vérité en face mais celle-ci est évidente.

Qui voulait la dissolution de l’Assemblée, il y a un an?

Réponse: les Français.

Qui a voté aux dernières législatives?

Réponse: les Français.

Qui a choisi les députés qui siègent à l’Assemblée?

Réponse: les Français.

Qui crée une crise politique?

Réponse: les députés populistes extrémistes et leurs alliés qui refusent tout consensus et compromis, qui demandent une nouvelle dissolution (dont tous les sondages indiquent que les résultats d’une nouvelle élection ressembleront à la précédente) voire à une démission d’Emmanuel Macron, au mépris total de la Constitution.

Et certains sondages montrent qu’une majorité de Français les soutient.

Dès lors, à la question «qui a décidé de bloquer le pays», la réponse est: «les Français».

Et qui s’apprête à le faire à nouveau: les Français en élisant une Assemblée qui ne permettra pas, comme dans celle-ci, de trouver une majorité stable pour gouverner et une majorité de députés qui prendront enfin conscience des défis qui se posent au pays et qui s’attèlent vraiment à les relever.

Cela s’appelle le déni de responsabilité de rejeter la faute sur les autres et l’irresponsabilité de voter pour des formations extrémistes qui cherchent avant tout à déstabiliser l’Etat de droit, la démocratie et l’ordre républicain.

Les Français ne peuvent pas continuer à jouer la France selon leurs humeurs du moment, à refuser les réformes indispensables et à répondre aux sondeurs que les responsables sont tous sauf eux et à chercher dans les formations politiques les plus démagogues, les plus populistes, les plus extrémistes et les plus irresponsables, la solution aux problèmes qu’elles n’ont pas et dont les agissements si elles parviennent au pouvoir plongeront la France dans le chaos tout en mettant en danger la démocratie républicaine libérale.

A force de ne vouloir rien perdre et de ne pas faire les sacrifices nécessaires pour espérer des bénéfices plus grands, les Français sont dans une logique où ils vont tout perdre.

Alexandre Vatimbella 

 


jeudi 14 août 2025

La démocratie américaine craque de partout et ce n’est qu’un début


Les Etats-Unis sont-ils encore une démocratie?

Cette question aussi stupéfiante qu’elle peut paraître et qui aurait été moquée avec raison avant le 21 janvier, est pourtant tout à fait légitime désormais.

Depuis, Donald Trump a entamé son deuxième mandat et, petit à petit, ses décisions érodent l’Etat de droit et rognent quotidiennement un peu plus l’ordre démocratique.

Que ce soit en matière de politique intérieure qu’extérieure, celles-ci sont à l’opposé de celles que prendrait un véritable démocrate.

Que ce soit sa rencontre avec Poutine ou le déploiement de la garde nationale à Washington après celui de Californie – deux fiefs démocrates, comme par hasard –, pour ne parler que des dernières en date, il agit en véritable autocrate alors que son parti tente de truquer les prochaines élections législatives pour ne pas les perdre comme cela est prévu par les sondages et que la justice est de plus en plus phagocytée avec la nomination de personnages d’extrême-droite dont la seule qualification est leur adoration de Trump à qui ils vouent une fidélité que l’on voit souvent dans les pires totalitarismes.

Le tout sur fond de corruption et d’enrichissement personnel.

Bien sûr, tout cela n’est guère surprenant connaissant le personnage – qui avait annoncé qu’il agirait en dictateur un fois élu – mais la transformation de la première puissance mondiale, de démocratie en autocratie est un bouleversement immense dont beaucoup ne prennent pas la mesure.

Ainsi, les réactions des gouvernants du monde libre, notamment en Europe, ne sont pas à la hauteur de l’enjeu colossal qui se présente à l’existence même de la démocratie américaine et peut-être mondiale dans les années qui viennent.

Quant à l’opposition démocrate aux Etats-Unis, à part l’indignation, peu ou pas grand-chose sauf des recours constants contre les décisions de l’extrémiste populiste devant les tribunaux sachant qu’en dernier recours la Cour suprême à la botte de Trump donnera raison à ce dernier.

Ici, le défi n’est pas de contredire un opposant mais contrecarrer et bloquer les agissements d’un apprenti dictateur qui rêve de changer le régime politique de son pays et d’être président à vie.

Ici désobéissance civile et résistance ne doivent pas de vains mots pour tout défenseur des valeurs humanistes.

Ce qui est abasourdissant, c’est avec quelle facilité et rapidité Trump et ses sbires peuvent détruire l’ordre démocratique et introduire le chaos dans relations internationales.

Du vice-président qui insulte le dirigeant d’une démocratie, Zelensky, dont le pays est attaqué par un des pires despotes de la planète au secrétaire à la Défense qui relaie les appels d’un religieux illuminé qui demande la suppression du droit de vote des femmes en passant par les tentatives de l’Attorney general (ministre de la Justice) d’étouffer le scandale du trafiquant sexuel Epstein où Trump est impliqué jusqu’au cou ou à la chasse aux immigrés qui touchent même ceux qui sont légaux et des Américains de nationalité menée par la secrétaire à la Sécurité intérieure (ministre de l’Intérieur), tous ces fidèles d’entre les fidèles mettent en place un régime autocratique au seul profit de Trump.

Sans parler bien sûr de Musk, ce personnage malsain d’extrême-droite adepte du salut nazi, que Trump avait embauché pour faire imploser les services publics afin de les rendre inefficaces, avec des résultats déjà catastrophiques même si, depuis, l’«ami Elon» a été viré.

Et sans oublier le licenciement de la fonctionnaire qui a eu le malheur de publier les dernier chiffres très mauvais de créations d’emploi et de ne pas avoir eu le réflexe de les maquiller comme le font tous les gouvernements autocratiques avec les statistiques qui ne leur conviennent pas.

Cerise sur le gâteau pour Trump, la fin de l’émission de Stephen Colbert, le talk-show le plus populaire des Etats-Unis afin que Paramount, propriétaire de CBS où officie l’humoriste et fervent adversaire de l’extrémiste populiste, puisse obtenir l’autorisation de l’administration de vendre une partie de son empire médiatique, ce qui passait par faire plaisir à celui-ci – peu de temps auparavant, la société lui avait même donné 16 millions de dollars afin d’éviter un procès où était en jeu la liberté d’information et alors même que Trump n’avait aucune chance de le gagner…

Oui, la démocratie américaine craque de partout et ce n’est qu’un début.

Alexandre Vatimbella 

 

samedi 26 juillet 2025

La réalité ne disparait pas parce que nous fermons les yeux quand elle ne nous plait pas

Nier la réalité n’implique nullement qu’elle n’existe pas.

Fermer les yeux quand elle ne nous plait pas ne la fait pas disparaitre.

Eviter de s’y confronter empêche de changer en mieux la vie.

Refuser d’agir l’aggrave et rend ensuite souvent compliqué, voire impossible de la modifier.

Être lucide et responsable, c’est garder les yeux ouverts, regarder en face la réalité et accepter la confrontation, c’est prendre en main notre présent et notre futur.

L’esquive et la dérobade, en revanche, aggravent les situations et rendent plus difficile leur résolution.

Or, beaucoup trop souvent, nous choisissons de fermer les yeux en espérant qu’en ne voyant pas les choses, celles-ci auront le bon ton de n’être que virtuelles voire que notre déni les dissolve.

Ce comportement peut s’expliquer parce que très souvent la réalité n’est guère affriolante et trop souvent carrément insupportable.

Faire en sorte de ne pas la voir, de l’effacer autant que faire se peu est une défense qui, en elle-même, peut être salutaire pour notre équilibre mental et affectif.

Qui est capable de supporter tous les malheurs du monde 24 heures sur 24 et porter le fardeau d’un monde aussi terrible?

Personne et heureusement que nous pouvons aussi voir un monde où il y a du beau et du bon, que nous pouvons nous projeter dans des univers de félicité ou simplement reposants.

En revanche, à trop fermer les yeux nous aggravons une situation que nous aurions pu régler à temps.

Car, évidemment, pendant ce temps, la réalité est toujours là avec ce qu’elle charrie de problèmes qui se présentent à nous et qui inévitablement causeront, au fil du temps, de plus en plus de dommages.

L’Histoire de l’Humanité fourmille d’exemples aux conséquences désastreuses et qui n’ont malheureusement pas servi de leçon pour faire en sorte que jamais plus nous ne commettions les mêmes erreurs en refusant d’affronter la réalité.

Agir avec lucidité est donc un impératif parce que chaque fois que nous avons pris les problèmes à bras le corps au bon moment, nous avons trouvé des solutions voire nous les avons réglés.

Et cela crée une dynamique vertueuse, à la fois, pour apporter du bon et du beau dans la réalité mais également pour ne jamais fermer les yeux quand l’urgence commande.

Alexandre Vatimbella 

 

 




jeudi 17 juillet 2025

Les responsables et les irresponsables

Quelle que soit la justesse et la faisabilité des plans rédigés François Bayrou et soutenus par l’axe central, leur présentation a encore montré le clivage entre responsables et irresponsables, entre pragmatiques et populistes, entre la médiété et l’extrémisme.

Et, encore une fois, c’est le Centre et l’axe central qui ont montré de la responsabilité, un pragmatisme et la recherche d’un juste équilibre pour sortir le pays de l’ornière de la dette et relancer la machine économique du pays.

Pendant ce temps, Gauche, Droite et leurs extrêmes ont réagi comme d’habitude avec leur clientélisme qui plombe le pays depuis des années.

Dessus, s’est rajouté ce populisme dont si friands les extrémistes qui n’ont aucune solution pour traiter les problèmes et qui s’en sortent toujours par des slogans aussi primaires qu’imbéciles du genre «faire payer les riches», «nationaliser toutes les entreprises», «fermer les frontières» ou «supprimer les fonctionnaires».

On aimerait que, comme dans toutes les démocraties, les électeurs ne soient pas sensibles à ces sirènes qui nous mèneraient droit dans le mur comme de funestes exemples l’ont montré si elles étaient mises en œuvre.

On aimerait qu’ils prennent le temps de réfléchir à ce qu’est une politique responsable et qu’ils refusent une fuite en avant prônée par quelques politiciens dont le seul but n’est pas la résolution des problèmes mais d’occuper le pouvoir en vue de satisfaire leurs clans et leurs affidés.

On aimerait qu’ils vivent dans le monde réel.

Personne ne dit qu’une politique responsable dans les moments de crise fait rêver mais, en tout cas, elle prépare la société à se battre afin de permettre l’espérance et non de créer des fantasmes qui n’ont d’autre destinée que d’enfoncer le pays dans une crise d’une toute autre ampleur.

Que ce soit, comme ici, en matière de politique intérieure, ou de politique extérieure avec tous les dangers létaux que la démocratie doit affronter, les responsables savent qu’ils vont être l’objet de critiques et d’attaques virulentes mais ils sont conscients, aussi, de la justesse de leur combat.

Alexandre Vatimbella


lundi 14 juillet 2025

Pendant que le pantin Poutine exécute sa danse macabre, le marionnettiste Xi règle la chorégraphie

Oui, la menace, là, tout de suite, aujourd’hui, c’est Poutine et il faut la combattre avec la force et la détermination nécessaires.

Mais ne pas voir plus loin que le bout de son nez, c’est déchanter demain.

Parce que le despote russe, in fine, n’est qu’un pantin, certes criminel et dangereux, qui devrait rendre des comptes devant un tribunal international, mais avant tout un pantin dans les mains du marionnettiste en chef, le non moins criminel Xi.

Oui, c’est le despote chinois qui règle la chorégraphie pour une raison simple: sans la Chine, la Russie n’aurait jamais pu soutenir l’effort de guerre mis en route depuis plus de trois ans.

Le pays et son régime se seraient effondrés parce que son économie, sa démographie et son armée n’étaient pas capables de mener un conflit de cette ampleur pendant une durée aussi longue.

Voilà qui était inacceptable pour Xi et son alliance avec Poutine pour imposer un nouvel ordre mondial totalitaire.

Ce qui a pu induire les gens en erreur au début du conflit, c’est que la Chine pensait que la Russie allait écraser l’Ukraine en moins d’une semaine, comme le disait alors Poutine.

Alors, les propos des dirigeants de Pékin étaient imprégnés de bons sentiments et d’une soi-disant volonté de jouer les bons offices pour trouver une solution négociée au nom d’un devoir humanitaire.

Une tentative de se donner le beau rôle et d’être en accord avec sa doctrine martelée pendant des années sur la souveraineté nationale qui ne devrait souffrir aucune entorse, tout en attendant le fait accompli, l’invasion et la défaite de l’Ukraine…

Mais, tout en jouant à vouloir être un entremetteur entre Poutine et Zelensky, Xi avait évidemment approuvé l’agression du maître du Kremlin avant son déclenchement tout en espérant que celle-ci se terminerait en quelques jours pour ne pas avoir à apparaître comme son parrain et pour éviter que l’on découvre qu’il fournissait son ami en armes, soldats (les fameux «mercenaires»!) et autres composants électroniques pour la mener.

Ce qui est ahurissant, rétrospectivement, c’est le nombre de personnes qui ont cru que la Chine était neutre dans ce conflit.

On passe les pseudo-experts médiatiques qui se sont encore une fois ridiculisés mais cela a aussi été le cas de beaucoup de spécialistes de la Chine.

Quant aux gouvernements occidentaux, on ne sait si la mansuétude vis-à-vis de la Chine était un stratagème pour éviter que Xi ne s’engage trop dans la guerre de Poutine et qu’il puisse éventuellement faire pression sur lui ou si certains d’entre eux ont vraiment pensé que le dictateur chinois était sincère dans ses propos.

On excusera Zelensky qui, évidemment, voulait prendre au mot Xi pour l’obliger à agir dans le sens de la paix.

On a vu ce que cela donnait…

Alors, aujourd’hui, que le marionnettiste est complètement démasqué, où sont les condamnations et les sanctions?

Où sont les déclarations qui devraient, à chaque réaction aux crimes de Poutine – comme les attaques quotidiennes contre la population civile ukrainienne, ce qu’il avait fait en Syrie quelques années plus tôt et en Tchétchénie encore quelques années auparavant –, mettre dans le même sac nauséabond, Xi, déjà accusé de génocide envers les Ouïghours?

Car, in fine, qui est le plus dangereux: le pantin ou son marionnettiste?

Alexandre Vatimbella 



samedi 5 juillet 2025

Européens, n’attendons pas le «retour» des Etats-Unis

L’attitude la plus irresponsable des Européens seraient de se dire que Trump n’est qu’un mauvais moment à passer, qu’il faut faire le gros dos, que les Etats-Unis seront bien retour un jour et qu’alors tout reviendra dans l’ordre et comme avant.

Si tel est le comportement qu’ils souhaitent adopter, non seulement, ils n’ont rien compris mais ils oblitèrent leur avenir de manière irréversible.

Car ce que fait Trump, avec sa guerre commerciale, son désintérêt pour sauver l’Ukraine, sa volonté de semer la division entre Européens, de se rapprocher des régimes autocratique et totalitaires au préjudice du monde libre, etc. un autre président américain (ou lui-même s’il parvient à demeurer au pouvoir au-delà de son mandat) pourra le faire de la même manière ou en pire.

L’épée de Damoclès sera toujours au-dessus de nos têtes avec plus de probabilités de tomber avec plus de puissance que ce qui se passe en ce moment.

C’est ici que, nous, les Européens, devons saisir notre chance.

Oui, «chance» est le bon mot parce que si la situation est compliquée, si elle recèle de grands dangers, elle n’est pas encore désespérée ou définitivement perdue.

Dès lors, ne pas en profiter afin d’agir pour couper le cordon ombilical avec les Etats-Unis serait le pire des renoncements.

On ne parle pas ici de rompre les liens entre Européens et Etatsuniens, ni même de refroidir les relations avec Washington mais de faire enfin les efforts nécessaires et maintes fois rappelés par tous les lucides, afin de bâtir cette Europe puissance qui sera la seule capable d’assurer à la population du Vieux continent, le maximum de sécurité et de prospérité possibles.

C’est maintenant ou jamais que le processus qui y amènera, doit être démultiplié au sein de l’Union européenne voire au-delà et qu’il réunisse tous les pays qui ont la volonté d’y parvenir, tout en laissant sur le bord du chemin ceux qui ne sont pas intéressés, sachant qu’une porte leur sera toujours ouverte mais pas à n’importe quel prix.

Peut-être que demain, les Etats-Unis redeviendront un allié sûr et fidèle de l’Europe et il faut l’espérer pour le bien du monde libre et du monde tout court.

Mais si cela survient, il faut que ce soit de partenaire à partenaire et non de bienfaiteur à obligé, de suzerain à vassal.

Oui, Européens, n’attendons pas les Etats-Unis comme certains ont attendu Godot.

Alexandre Vatimbella

 


samedi 28 juin 2025

Ce monde qui n’existe pas que veulent nous imposer extrémistes et populistes

Quand Trump veut remodeler le monde à ses fantasmes, il se raconte et nous raconte des balivernes et ses chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, il crée le chaos dans le monde réel.

Quand Xi veut remodeler le monde à ses fantasmes, il se raconte et nous raconte des balivernes et ses chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, il crée le chaos dans le monde réel.

Quand Poutine veut remodeler l’Europe à ses fantasmes, il se raconte et nous raconte des balivernes et ses chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, il crée le chaos dans le monde réel.

Quand Khamenei et ses proxys du Hamas, du Hezbollah et des Houthis veulent remodeler le Moyen-Orient à ses fantasmes, ils se racontent et nous racontent des balivernes et leurs chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, ils créent le chaos dans le monde réel.

Quand Netanyahu veut remodeler le Moyen-Orient à ses fantasmes, il se raconte et nous raconte des balivernes et ses chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, il crée le chaos dans le monde réel.

Quand Mélenchon et Le Pen veulent remodeler la France à leurs fantasmes, ils se racontent et nous racontent des balivernes et leurs chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, ils créent le chaos dans le monde réel.

Quand les complotistes et les négationnistes s’en prennent à la lutte contre le changement climatique et celle contre les virus et les bactéries tueurs, à la science et aux faits, ils se racontent et nous racontent des balivernes et leurs chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, ils créent le chaos dans le monde réel.

Car leur monde dont ils nous parlent, celui dans lequel soi-disant nous vivons et dans lequel ils veulent nous faire vivre est un monde qui n’existe pas.

Le monde tel qu’ils le voient est une construction idéologique sans aucune prise à la réalité et le monde qu’ils nous vendent est une illusion.

Et cette illusion recèle des dangers colossaux pour l’Humanité et son existence, surtout pas ce havre de paix qu’ils prétendent vouloir nous imposer.

Leur projet de faire notre «bonheur» en décidant pour nous est celui de toutes les idéologies concentrationnaires que des esprits dérangés ont sans cesse imaginé au cours de l’Histoire.

Avec les catastrophes que l’on connait.

Et avant que ces dernières surviennent, c’est le chaos qui s’installe petit à petit, qui irrigue lentement mais sûrement la société avec, en appui, toutes les techniques les plus modernes de communication.

Ce monde qui n’existe pas, nous sommes pourtant obligés de le subir et d’en supporter les conséquences.

Ce sont les Ukrainiens qui sont assassinés par Poutine; ce sont les Israéliens qui sont massacrés par Khamenei; ce sont les Gazaouis qui meurent de faim par Netanyahu; ce sont les Ouïghours qui sont mis dans des camps de concentration par Xi et ainsi de suite.

Et ce sont les risques de plus en plus prégnants que le monde réel soit engloutit par ce monde qui n’existe pas.

Alexandre Vatimbella

 


mardi 24 juin 2025

La paix jamais autant galvaudée

Trump à la recherche du prix Nobel de la paix tente de l’imposer partout et n’y réussi nulle part tout en prenant partie pour les agresseurs et les faucons; Poutine se proposant en médiateur de la paix tout en continuant à assassiner le peuple ukrainien; Xi affirmant qu’il ne recherche que la paix tout en préparant l’invasion de Taïwan et en finançant les projets criminels de son ami Poutine; les soutiens du Hamas réclamant la paix après avoir estimé que son massacre du 7 octobre 2023 n’était que de la «résistance»; Netanyahu affirmant qu’il veut qu’Israël soit définitivement en paix tout en s’engageant dans une guerre qui ne l’apportera jamais. Et ainsi de suite.

Oui, la paix n’a peut-être jamais été autant galvaudée par les va-t-en-guerre!

Bien sûr, ce n’est pas une nouveauté.

L’instrumentalisation pacifiste a toujours était de mise dans l’Histoire.

Un des propos récurrents d’Hitler était qu’il était un faiseur de paix et que sa seule obsession était de la garantir…

Et l’on pourrait multiplier les exemples sachant que les deux présidents américains qui ont conduit leur pays dans les deux guerres mondiales, Wilson et Roosevelt, s’étaient fait élire en promettant de ne jamais entrer dans ces conflits!

On pourrait en tirer la conclusion positive que les peuples n’aiment pas la guerre et que les va-t-en-guerre doivent ruser et mentir pour accomplir leurs desseins.

Voilà qui serait les innocenter un peu vite alors que la liesse qui accompagna la mobilisation des troupes dans tous les pays européens en 1914 montre que, souvent, nos va-t-en-guerre ne sont que les porte-voix du peuple.

On aurait espéré que face à un 20e siècle où la barbarie et l’hécatombe régnèrent en maître, ce début de troisième millénaire aurait été celui de la rédemption salutaire, sachant, en plus, que, dans l’ère contemporaine, celui qui déclenche la guerre en est rarement le vainqueur final, de Napoléon à Hitler en passant par Napoléon III, Guillaume II ou Hirohito.

Alors oui, l’Histoire nous dit aussi que la paix n’est que la période entre deux guerres et que les jours sans conflit sont l       argement dépassés par ceux pendant lesquels les humains se sont entretués depuis qu’ils se sont organisés en société.

On aimerait pouvoir dire que la trajectoire humaniste du monde tend vers l’élimination de la guerre mais ce serait simplement, soit s’illusionner, soit mentir.

En réalité, pour que s’impose la paix, la vraie, la juste – celle qui amène avec elle, la liberté, l’égalité, l’adelphité et la dignité – la seule solution, c’est le rapport de force, c’est-à-dire que ce soit la force qui l’impose.

Seules les démocraties en sont dépositaires mais en semblent aujourd’hui incapables.

Alexandre Vatimbella

 




vendredi 6 juin 2025

Réalisme et utopie également indispensables

Devrions-nous cesser de rêver et ne nous confronter qu’au réel?

Pas si sûr!

Bien sûr, les utopies ne sont que des utopies.

Pire, lorsque l’on tente d’appliquer certaines d’entre elles pour soi-disant créer le paradis sur terre, elles aboutissent exactement à l’inverse en devenant des enfers au sol jonché de leurs victimes innocentes.

Car les utopistes qui les imaginent se croient souvent investis d’une mission messianique et détenteur de la Vérité avec une majuscule.

Une fois au pouvoir, ils ne tolèrent aucune contestation et tentent de tordre le cou à la réalité ce qui ne gêne guère celle-ci mais provoque, en revanche, un univers concentrationnaire où les victimes peuvent se compter en millions.

D’autant que derrière l’utopie tout un monde corrompu et prévaricateur se constitue, l’utopie n’étant plus qu’un paravent aux racines mortes.

Mais il n’en reste pas moins vrai que pour nombre d’entre elles, l’objectif est bien un monde meilleur où l’humain serait plus libre, plus égal, plus fraternel, où sa dignité serait mieux protégée, où son individualité serait plus épanouie, où ses choix de vie seraient tolérés, où la communauté serait plus conviviale, etc.

Elles ne peuvent être condamnées pour leurs idéaux humanistes, bien au contraire.

Nous rêvons beaucoup et nous inventons de multiples utopies et c’est une bonne chose.

Vouloir mettre en place une société universelle où chacun sera heureux et content de sort, où l’on respectera sa dignité et son individualité n’est pas une bêtise, ni une perte de temps. 

Nous avons besoin d’horizons où l’Humanité serait capable de vivre en paix et en harmonie tout en permettant à chacun de réaliser son projet de vie au mieux de ce qu’il est possible. 

Mais aujourd’hui, aucune utopie concrètement appliquée ne nous y a mené et peut-être, malheureusement, nous n’y parviendrons jamais.

Dès lors, avant d’être capables d’installer le paradis sur terre ou ce qui y ressemble, il nous faut vivre dans le réel.

Non pas pour nous y soumettre mais justement pour pouvoir, si n’est le dominer, en tout cas le maîtriser du mieux possible et ainsi pouvoir le changer en l’améliorant dans le sens du progrès du genre humain, chaque petite avancée étant bonne à prendre. 

C’est cela notre responsabilité d’humain et de citoyen responsable.

Inventer un monde meilleur et chercher à le construire n’est donc pas une erreur mais il ne doit pas être une justification pour refuser de vivre dans le réel et le nier est une faute en matière politique au prix qui peut devenir exorbitant.

N’oublions jamais que le réel s’impose à nous et qu’il nous oblige à agir en fonction de ce qu’il nous propose et même parfois à des adaptations plus ou moins douloureuses de nos objectifs.

Certaines de ces adaptations sont existentielles d’autres sont circonstancielles, c’est-à-dire qu’elles découlent d’une conjoncture particulière mais n’ont vocation qu’à durer tant que la situation qui les imposent perdure notamment lorsqu’il s’agit de nos comportements que nous pouvons changer.

Le réel c’est évidemment des contraintes cependant, malgré ce que disent certains, elles viennent avant tout de la vie avant d’être de la responsabilité de la société. 

Pour celles qui viennent de nature humaine, dans ce lot nous pouvons essayer et heureusement en corriger pour réussir à nous en émanciper.

Mais si la société peut et doit être juste pour tout le monde et que cette tâche nous incombe, l’ajustice de la vie c’est-à-dire l’absence de justice qui est une des caractéristiques – et non l’injustice de la société –, est une réalité incontournable qui, en même temps, nous assure que nous sommes chacun de nous unique et donc que notre existence vaut le coup d’être vécue parce qu’une aventure qui n’appartient qu’à chacun de nous.

C’est aussi là la limite finale de toute utopie ainsi qu'elle est sans doute une référence plus qu'un but réalisable et le règne éternel de la réalité.

Alexandre Vatimbella

 

 



lundi 2 juin 2025

Oui aux «faiblesses» de la démocratie, non à sa «naïveté

Face aux autocraties et aux totalitarismes, la démocratie a des «faiblesses» inhérentes à son essence même, ses valeurs morales et humanistes.

Dès lors, elle s’expose à la violence inhérente à ses opposants qu’ils agissent en son sein même ou qu’ils soient extérieurs à elle-même.

La démocratie c’est le régime des «faibles» parce qu’elle est d’abord là pour les protéger contre les menées des «forts» alors que les autocraties et les totalitarismes sont le régime des «forts» de ceux qui s’accaparent le pouvoir par la force et font subir leurs lois iniques aux «faibles».

La démocratie est donc fragile parce qu’elle considère tous ses membres comme égaux et détenant chacun une part de la souveraineté dont la totalité appartient au peuple.

C’est une réalité qui ne peut changer mais c’est ce qui fait la force morale de la démocratie et sa beauté humaniste.

Néanmoins, si l’on doit «faire avec» ces faiblesses, en revanche on ne peut accepter la «naïveté» des démocraties face aux menées des autocraties et des totalitarismes.

Car sa fragilité ne saurait justifier la simplesse voire la niaiserie que montrent trop souvent les gouvernements démocratiques face à leurs prédateurs.

Ainsi, contre les attaques de ceux tant de l’intérieur que de l’extérieur, en aucun cas une démocratie digne de ce nom ne doit pas brader ses valeurs, ses principes et ses règles, jamais elle ne doit reculer sur ses fondamentaux.

D’autant que la légitimité du régime démocratique est indiscutable alors que celle des régimes autocratiques et totalitaires est une fraude.

Dès lors, les pays du monde libre ne doivent à aucun prix être intimidés par les menaces et les déstabilisations mais doivent répondre du tac au tac et montrer leur puissance qui leur vient de la fragilité et de la faiblesse de la démocratie, celle qui fait qu’elle est la seule représentante de la légitimité d’un peuple libre et composé d’êtres humains égaux.

Or ce n’est pas toujours le cas.

Comme lors d’épisodes chaotiques tel celui que nous vivons en ce moment où les pays démocratiques reculent souvent ou sont prêts à des compromissions pour soi-disant sauver la paix et la liberté.

Sauf que l’Histoire nous enseigne que de reculades en reculades, de naïvetés en naïvetés, c’est exactement le contraire qui se produit.

La naïveté n’est jamais acceptable car elle associe toujours la défaite au déshonneur.

Alexandre Vatimbella