Lui Xiaobo est mort.
Le seul prix Nobel de la paix chinois, incarcéré dans les
prisons infâmes de la dictature communiste de Pékin pour le seul motif qu’il
réclamait la liberté pour ses compatriotes et la démocratie pour son pays,
s’est éteint ce 13 juillet à la grande joie et au grand soulagement du Xi
Jinping, son geôlier en chef, celui qui a refusé de le laisser aller en Suède
pour recevoir sa distinction puis de le libérer alors qu’il était mourant et
enfin de le laisser quitter l’Empire du milieu qu’il puisse mourir dans un pays
libre, ce que le défenseur infatigable des droits de l’homme avait demandé
comme dernière requête et ultime espoir.
Cela nous rappelle, qu’à côté des terroristes islamiques de
Daesh, de l’autoritarisme du va-t-en-guerre Poutine, il y a aussi ce Xi
Jinping, personnage peu recommandable, celui qui mène son pays à la baguette depuis
son accession au pouvoir et qui n’a rien à envier aux pires dictateurs de la
planète.
Cela nous rappelle aussi que les Chinois ne sont pas ce
peuple méprisé par certains qui prétendent qu’il ne comprend rien à la
démocratie et qu’il n’en veut pas.
Bien au contraire, ils sont nombreux, de Liu Xiaobo aux
manifestants de Hong-Kong, à tenter de lutter contre ce régime indigne et à
réclamer cette liberté, celle-là même que nous vivons tous les jours et dont
nous ne sommes plus capables, souvent, d’apprécier les bienfaits.
Au même moment, à Paris, dans l’indignité qui est son
apanage, Donald Trump – pour ne pas répondre à un journaliste américain –
donnait la parole à un sbire de monsieur Xi à la conférence de presse commune
qu’il tenait avec Emmanuel Macron et lui répondait en expliquant que le maître
communiste de la Chine était son ami et un grand dirigeant…
Encore un «grand moment» du président de la plus grande
démocratie du monde!
A noter que le président de la France, pays des droits de
l’homme, en est allé aussi de son compliment au dictateur.
Et ils n’ont pas eu un mot pour Liu Xiaobo.
C’est bien triste.
Heureusement, un peu partout dans le monde libre, des voix
se sont élevées pour lui rendre hommage.
Mais n’oublions tous ceux qui sont encore vivants et qui
luttent tous les jours pour que la Chine respecte ce grand mot que l’on fête ce
14 juillet, la Liberté avec un grand L.
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