Famille Vatimbella

 Vatibella ou Vatibela ou Vatibella (et Vatimbella)

Selon le site internet spécialisé sur l'histoire de Paros, Vatibella(s) ou Vatibela(s) (puis Vatimbella pour la branche qui parti en Egypte et qui vit désormais en France en particulier à Paris) serait un nom d'origine "franque" (c'est ainsi que les Grecs désignaient tous les Européenes venus de l'Ouest sans qu'ils aient, à proprement parlé, une origine quelconque venue directement des Francs ou des Français)  portée par une famille vénitienne (les possibilités de signification du nom: vati bella = Belle profonde, belle en italien et poète de guerre en latin).
 

La famille Vatibella est présente depuis au moins le 17ème siècle à Paros dans l'archipel des Cyclades appartenant à la Grèce.

Ce que l'on ne sait pas c'est d'où venait auparavant cette famille. Certains indices laissent à penser que celle-ci vivait dans la colonie vénitienne de Crète qui appartint à la sérénissime république pendant plus de 400 ans avant d'être laissée à disposition de l'Empire ottoman par un accord entre Venise et Constantinople à partir de 1648. Ce n'est donc pas la prise de la Crète par les Turcs qui a fait que les Vatibel(l)a quittent la Crète,  s'ils y étaient installés, pour Paros. D'autre part, ce qui laisse interrogatif, c'est que la famille comptait des écclésiastiques catholiques, religion officielle de la Crète vénitienne mais ce qui n'était pas le cas de Paros qui était sous la coupe des Turcs et où la population était de confession orthodoxe, et dont on ne comprend pas dès lors pourquoi elle sertait venue s'établir sur cette Cyclade même si celle-ci avait appartenue un temps à Venise et que nombre de familles d'origine vénitiennes (et peut-être encore de nationalité vénitienne) y étaient toujours installées. Quoiqu'il en soit, au cours des années, les membres Vatibel(l)a du clergé passèrent du catholicisme à l'orthodoxie.

La présence de la famille est attestée dans les localités de Naoussa, Marmara, Marpissa et aussi Parikia au 19e siècle. Elle demeure présente sur l'île jusqu'au début du 20e siècle. Une partie de la famille s'est retrouvée dans la deuxième moitié du 19ème  en Egypte (Alexandrie) suite au départ d'Aristarque Vatimbella qui est d'abord allé à Constantinople (Istanbul) où il a travaillé à l'ambassade de Grèce en Turquie et où il a rencontré sa femme. Une autre partie de la famille est installée sur l'île de Syros depuis le début du XXe siècle. Aujourd'hui, le nom de famille est attesté à Athènes, aux Etats-Unis ainsi qu'en France, notamment à Paris, où se trouve la branche venue d'Egypte qui est d'abord passée par Monaco.

A Paros, au 16e et 17e siècles, la piraterie, la navigation et la culture des terres formèrent une oligarchie locale, à laquelle se joignirent les vieux seigneurs féodaux vénitiens hellénisés. Apparaissent ainsi des familles aristocratiques qui possédaient beaucoup de biens, d'argent, de navires, de moulins à vent, de monastères et de bureaux, telles que Mavrogeni, Kondyli, Crispi, Hamartou, Gerardi, Vatibella, Kortianou, Malatesta, Delagramati, Nafplioti, Kampani, etc

La famille Vatibella est une grande famille de Paros. Elle a donné à l'île des personnalités importantes pour la communauté telles que le Consul d'Angleterre à Paros Niccolò Vatimbella (1740), de nombreux prêtres (catholiques puis orthodoxes) tels que les pères et popes Visconti, François, Dionysios, Konstantinos et d'autres ainsi que le maire de Marpissa, Nikolaos Vatibellas (né en 1798), les avocats Artristarchos (mort en 1911) - ami du poète Constantin Cavafy - et Nikolaos Vati(m)bellas exerçant à Alexandrie (Égypte).

 

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Selon la mémoire de Calypso Vatimbella, soeur de Nicolas Vatimbella et tante d'Aristarque Vatimbella et grand-tante de l'auteur de ce site, Alexandre Vatimbella

Mon père Aristarque est né à Marpissa dans les années 1830. Son père, Nicolas était un riche propriétaire terrien à Marpissa et Dryos. Sa mère se prénommait Calypso (née Valsami). Dans lîle, on l’appelait «Kokona» Calypso, titre que l’on donnait seulement aux archontes (familles de notables). Selon une de mes cousines, Myrianthi, elle était très belle.

Nicolas et Calypso Vatimbella ont eu sept enfants:
- Aristarque, mon père;
- Frangiskos qui était éparque;
- Othon qui a été maire de Marpissa de nombreuses années;
- Marouso qui épousa un instituteur;
- Alexandra qui épousa un propriétaire terrien, Dimitri Pateli;
- Elefanta qui épousa le directeur de la fabrique de tabac, Dimitri Papadopoulo;
- Annette qui est demeurée célibataire.

Aristarque s’est désisté de tous ses biens à Paros au profit de ses sœurs. Après ses études à Athènes, il ne revint jamais à Paros.

La maison familiale de Parikia était encore habitée par une Vati(m)bella en 1966.

Le village de Dryos planté de vigne appartenait autrefois à la famille Vati(m)bella et il était connu comme «celui des Vati(m)bella».

L’église familiale se nomme Prophète Elias et fête les Vati(m)bella tous les 20 juillet.

 

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Quelques anecdotes et personnalités des Vati(m)bella sur l'île de Paros (1611-1933)

 
- 1611. A Agios Ioannis à Kravga, Naoussa, le patriarche Visconti Vatibela, prêtre catholique, a été enterré en 1611. Sur sa pierre tombale est gravée "ceci est ma demeure".
Le monastère d'Agios Ioannis a appartenu à la famille Vatibelas jusqu'en 1859, date à laquelle il a été vendu à George Nik.
Zoumi avec le monastère d'Ag. Andreas (née Sfaelos).

- Janvier 1715. Dans un document de l'évêque catholique, il est mentionné un maître Juanaki Vatibella. 

- 21 octobre 1717. Dans l'accord entre G. Heilas et Marketas Rodaios  passé à Naoussa, à propos d'une vigne en Hongrie, est mentionné un Ioannis Vatibelas.

- 11 janvier 1719, le hieromoine Dionysis Vatibelas est mentionné à Naoussa.

- 1er mars 1724. Il est mentionné dans des documents que Tzouanakis Vatibellas acheta des domaines à Dragoulas.

- Le 19 janvier 1727, le hieromoine Dionysios Vatibelas est mentionné dans un document alors qu'il est déjà décédé. 

- 1727. Leonardos Condili (Kondylis), fils de Michael , épousa la noble vénitienne Phoenicia (Phoinikia) Vatibella.
Un contrat de mariage entre les deux époux a été signé à
Naoussa le 29 janvier 1727.
Il est écrit dans celui-ci:
"Les plus illustres, le maître Tzouanakis Vatibelas et son épouse la noble Mme Maroussa donnent à leur noble fille les icônes vénitiennes de la Crucifixion et de Saint Georges. (...)
Et la noble Mme Maroussa Contilena donne à son fils nommé Maître Leonardo Condili (...). De même Mme Irène, épouse du sieur Francesco Franzeski (qui signe en latin) et sœur de Leonardo, « lui donne (...) les maisons où ils siègent dans la Mesa Kastro [quartier de l'Église catholique d'Agios Georgios]."
Cet accord de dot est l'un des plus importants de l'île, car il concerne deux familles aristocratiques, Vatibela et Kondyli, dont les enfants unissent leurs vies, leurs fortunes et leurs propriétés, et à travers ce texte de nombreux biens deviennent connus, mobiliers et immobiliers, de grande valeur et intérêt.

– 1728. Le hieromoine Néophytos Vatibelas est mentionné dans un recueil de l'Evangile, publié à Venise en 1728, qui existe au monastère d'Ag. Antonio à Marpissa. 

- 20 juillet 1730, Tzouanakis Vatibelas a acheté l'impôt de la dîme de l'île avec Iakovos Bazegios et Nikolaos Mavrogenis pour un an.

- 1730. Tzouanakis Vatimbelas est témoin dans le procès-verbal de la vente de la taxe dîme de la commune de Parikia lors de l'Assemblée Générale, du 26 juillet 1730. La communauté "vend" le "dixième" de cette année là, "conduit le cinquième de la terre" aux maîtres Iakovos Bazegios, Tzouanakis Vatibelas et Nikolakis Mavrogenis, ainsi que les impôts d'Aliki et des koumerki".

- 8 novembre1730. Signature à Naoussa dune "Convention de dot tardive" en faveur du couple d'Aggelis Laternos et Kalitzas Vatibelas" par le très illustre maître Tzouanakis Vatibelas et sa femmes Marousa, parents deKalitza.
Kalitza est l'autre fille du couple Tzouanaki et Maroussa Vatibela.
La première était Phoenicia qui avait épousé un descendant tout aussi brillant d'une famille noble, Leonardo Kondylis

- Le 1er mars 1731, Tzouanakis Vatibellas a acheté lors d'une vente aux enchères publiques de Parikia en tant que plus offrant, les droits de douane et le sel de l'île "pour quatre-vingt-seize rials". La communauté "vend" la "dîme" de cette année-là qui représente le cinquième de la terre" ainsi que les impôts d'Aliki et du kumerki. Le prix comprend la dette de la communauté à Kapoudan Pacha ».

- 1733. Lors d'une vente aux enchères publique à Parikia, le procès-verbal de l'Assemblée générale indique que la communauté "vend" la "dime" de cette année-là, "qui représente le cinquième de la terre" au maître Tzouanakis Vatibelas, ainsi que les impôts d'Aliki et du koumerki pour 96 rials et le prix comprend la dette de la communauté envers Kapudan Pacha.

- 1735. Dans une vente aux enchères publiques de la communauté de Parikia, dans le procès-verbal de l'Assemblée générale il est indiqué que la communauté "vend" la "dîme" de cette année-là, "conduit le cinquième de la terre" au maître Tzouanakis Vatip*belas, ainsi que les impôts d'Aliki et du koumerki pour 96 rials et le prix comprend la dette de la communauté envers Kapudan Pacha.

- 3 janvier 1740. Dans un document, le consul général d'Angleterre, Nicolo Vatibela est sauvé  d'un lynchage (lire ici)

- 1740. Est mentionné un archidiacre du nom de Neophytos Vatibellas. 

- 6 avril 1744. Lors de l'Assemblée générale des représentants de toutes les communes de Paros, il est décidé de rédiger une lettre de défense de leur compatriote Dragouman Nikolaos Mavrogenis, contre les calomnies portées contre lui par certains de leurs compatriotes, auprès des autorités turques. signé par les popes François Vatibelas et Constantin Vatibelas

- 26 octobre 1747. Dans le procès-verbal de l'élection d'un envoyé à Constantinople par le public de Parikia lors d'une assemblée générale, Konstantinos Vatibelas et le pope François Vatibelas signent en tant que témoins.

- 12 ocotbre 1749. Lors de l'élection d'un envoyé pour Constantinople par le peuple de Paros lors d'une assemblée générale, Konstantinos Vatibelas signe en tant que témoin .

- 23 août 1750. Dans le procès-verbal de l'élection d'un envoyé des sept paroisses de Paros (Parikia, Naoussa, Kefalo, Tzipidou, Lefki, Marmara, Dragoula) à Constantinople, le curé de Kefalo Frangiskos Vatipellas signe en tant que témoin .

- 1752. La communauté de Paroikia Paros envoie une lettre à leurs compatriotes installés à Constantinople pour les supplier de soutenir et d'aider le comité de trois membres de leur île envoyé là-bas, afin d'obtenir une réduction des charges fiscales auprès des autorités ottomanes. Lettre signée entre autres par  Konstantakis Vatibellas.

- 20 novembre 1770. LKe gouverneur de Parikia, Protodikos signe un document pour Marousakis "fille de Margetakis Vatibela" à Ekatontapyliani.

-  1798. Naissance de Nikolaos Vatibelas, futur maire de Marpissa.

- 21 septembre 1824. Le pope Frangikos Vatibelas de Marmara signe un procès-verbal de l'élection des "élus".

- 19 août 1825. Le pope François Vatibelas signe un acte à "l'administration suprême".

- 1829. Eleftherios Vatibelas est mentionné dans une procuration.

- 19 mai 1829. Dans un document de la Demogerontia de Paros et Antiparos, se trouvent les noms des Pros. Echevins : Dimitrios Hamartos, Nikolaos Arkas, N. Malatestas et du secrétaire de l'échevin de Paros Antiparos Nikolaos Vatibelas.

- 3 juin 1829. Dans une procuration, le nom du maire de Marpissa, Nikolaos Vatibelas, est mentionné.

 - 1829. Mention d'un Vatibela, cinq ans, élève à l'école mixte de la ville de Parikia.

- 8 février 1830. Le pope François Vatibelas est mentionné dans l'annuaire du métropolite de Paranaxia Ierotheos. 

- 4 février 1831. Le pope François Vatibelas rédige et signe l'accord de dot de Nikolakis Moraitis et Irinakios Mich. Miliou, à Marmara.

- 20 avril 1831. Dans un document établi à Parikia auprès de l'intendant de Vatibellas, il est mentionné "la vigne à Ambelan".

- 21 octobre 1831. Une lettre de salut des habitants de Paros au commissaire de la mer Égée, pour la souffrance des colons crétois contre les habitants et signé par Nicolaos Vatibelas.

- 1832. Eleftherios Vatibelas partit pour Constantinople et nomma M. Nikolaos P. Kypraion son représentant à Paros pour superviser et s'assurer que tous les domaines, vignobles et champs de sa femme Margaritarakios étaient en cultivées et qu 'il en récolterait les fruits. ...".

- 28 avril 1833. Dans une liste d'étudiants de l'école d'enseignement hellénique de Parikia, I. Vatimpelas et K. Vatimpelas sont mentionnés.

- 17 août 1835. Dans la dot que  Markos Matsas Mavrogenis donne à sa fille Marouso, il est mentionné "le domaine (qui) a aussi Agia Varvaran près de Nik. Vatibela".

- 1835. Dans un audit collectif de l'école élémentaire de Paros, l'élève Alcibiade Vatipellas est inscrit.

- 1er octobre 1836. Le maire de Marpissa, Nikolaos Vatibelas, signale au Gouverneur Nord de Naxos l'existence d'un prêtre nommé Makarios Skourtaios, peintre de profession, âgé de 45 ans, originaire de Chios et qui demande le repos dans ledit monastère de Saint John pour ' tout le reste de sa vie artistique.' 

- 11 août 1837. Selon le maire de Marpissa, Nikolaos Vatibelas, le vicaire Dragoulas Ioannis Sifakis est confirmé. 

- 8 mai 1839. Le prêtre Efstratios Agouros signe un document du maire de Marpissa, Nikolaos Vatibelas.

- 1843. Georgios Dellagramatikas demande dans un document la dissolution du conseil du monastère d'Agios Antonios, qui n'a pas été acceptée par le ministère des Finances. Les biens meubles du monastère d'Agios Antonios Kefalos, en particulier les ustensiles ecclésiastiques, divers autres objets et documents, ont été transférés à l'État (à la trésorerie centrale du ministère des Finances) avec un protocole le 7 mai 1840, signé par le maire de Marpissa Nikolaos Vatibellas. 

- 17 octobre 1843, Nouveau rassemblement de l'opposition contre le maire T. Kampanis qui est accusé par les présents de "se sentir au-dessus des lois et de faire des prétentions inexistantes". L'assemblée décide de procéder à l'élection sans la présence du maire! D. Hamartos a pris la présidence et les 5 membres les plus âgés N. Poulios, Ioannis Kaparos, Leonardos Kondylis, Ilias Sarandos, Nikolaos Roussos se sont inscrits. Les électeurs étaient les suivants :
> Ville de Parikia (maire Th. Kampanis) : Georges M Mavrogenis, Dimitrios Hamartos, Petros Mavrommatis, N A Psarakis, Ant El Hamartos, Leonardos Kondylis.
> Ville de
Lefkès (Conseiller paroissial Konstantinos Haniotis): Emmanuel N Arkas, Nikolaos G Roussos, Nikolaos G Pantelaios, Ioannis A Desyllas.
> Ville de Naoussa (Maire N. Malatestas): Dimitrios P ​​​​Dimitrakopoulos, Ilias Sarandos, Ioannis Metaxas, Antonios Kortianos (n'a pas assisté pour cause de maladie).

> Village de Kostou (Paredros Ioannis A. Kaparos) : Ioannis A Kaparos, Anastasios Roussos.
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Village de Dragoula (Paredros Nikitas N. Agouros) : Georgios Klironomos
> Village de Marmaron (Paredros Nikitas N. Agouros) : Ioannis Giannoulakis, Nikitas Agouros (n'a pas assisté pour cause de maladie ).
> Communauté de Tsipidou (maire de Marpissa GS Delagrammatis): Nikolaos Vatibelas, Nikolas Poulios, Georgios S Delagramatis (absents).
> Village d'Oliarou (conseiller paroissial D. Viazis): Panagis Kalargyros, Mattheos Maunis.
Les résultats: candidats de Paros DP Dimitrakopoulos (21 voix) et Z. Matsa Mavrogenis (21). Nikolaos Psarakis (Parikia, 11 voix), N. Vatimpelas (Tsipidos, 7), Leonardos Kondylis (Parikia, 7), Nikolaos Malatestas (Naoussa, 6 voix), Konstantinos Damias (Parikia, 6), P. Mavromatis (Paroisse, 6 ).
Le maire de Paros a refusé de valider les signatures et donc l'élection.

- 5 mai 1844. Dans la liste électorale de la commune de Marpissa, N. Vatibelas est inscrit.

- 1846. Georgios Fokianos de Marpissa participa à la Révolution grecque et combattit sous les instructions du Parian Dimitrios Salla "en 1826 dans le siège anti-Ibraim de Tripolitsa (...) et ils y sont restés jusqu'à sa chute" selon le témoignage des citoyens et habitants de la Commune de Marpissa, dans leur acte ("à Marpissa, le 16 mai 1846"). Il a été à Verbaine et enfin à Nauplie. Le chef d'armes était Theodoros Kolokotronis. Le certificat est signé par 48 notables et habitants de Marpissa, dont : Agouros Ioannis, Ioannis Asonitis, Eleftherios Tziotis, Anagnostis A. Vitsaras, Panag. Nikiforakis, Antonios Tzigonias, Artemios Evologias, Andreas Alipratis, Nik. Vatibelas, Nikolaos Poulios, Goulielmos Kantiotis, Makarios Stamenas.Il le valide ainsi que les signatures, le maire de Marpissa Georgios Sim. Delagrammatis ("à Marpissi le 20 mai 1846").

- 1846. "Le résident présumé de Georgios Diniakos, habitant du village de Tsipidou dans la commune de Marpissa indique avoir vendu à son voisin Stamatis Karystinos son chantier de pêche privé à Mogou, dans la même commune et attenant à la ferme du même acheteur, Stamatis Karystinos qui peut en disposer à sa guise.... Au nom de l'analphabète Georion Diniakos, certifiant ce qui précède, je signe à la demande de Chrysis Mikedakis. Nikolaos Telendas témoigne. Nikolaos Vatibelas, demandé, j'ai écrit ceci et témoigne. A Tsipido les 29 et 10 avril 1846."

- 1847. Sur la liste électorale de la commune de Marpissa en 1847, le propriétaire terrien Vatimelas Nikolaos, âgé de 43 ans, est inscrit.

- Juillet 1848. Dans la maison de Parikia des Vatibellas qui l'hébergeaient est morte une des héroïnes de la guerre d'indépendance contre les Turcs, Manto Mavrogenous (lire ici). Sa famille dont Eleni Matza Mavrogenous née Delagramati (épouse de Markakis Matza Mavrogenous) et sa sœur Marousso Delagramati l'ont enterrée.Sur la façade cette maison, une plaque lui est dédiée qui dit que "dans cette maison, la torche de la liberté grecque est morte".

- 1er juin 1850. Devant le notaire Theodoros Kampanis de Parikia et les témoins Gerasimos Katsaitis, marin et Ioannos V. Perantinos, propriétaire foncier, citoyens de Paros, Nikolaos Vatibelas et Ioannis Tzoumetis propriétaires fonciers et habitants de Marpissa vendent à Stamatis Karystinos le terrain situé à Dasonari, à la frontière ... Moudatsou, pour 200 dirhams.  

- 1856. A Tsipidos, Marmaras, Dragoulas et Lefkes voici les citoyens aisés et respectables en 1856 mentionnés dans la liste de 1278 citoyens aisés des Cyclades établie par Ermoupoli le 6 septembre 1856 et publiée dans "l'Annexe de la Gazette du Gouvernement". du 15 octobre 1856":
A Tsipidos Andreas Aliprantis propriétaire foncier âgé de 51 ans, Stavros Monopatos fermier âgé de 53 ans et Nikolaos
Vatibelas, propriétaire terrien de 58 ans.
A Lefkes : Georgios Emm.
Roussos agriculteur de 67 ans, Ioannis N. Roussos propriétaire terrien de 41 ans, Ioannis Kaloplastos, Ioannis Kontaratos, Iakovos I. Skiadas et Ioannis G. Haniotis, proprietaires terriens, Andreas A. Pantelaion agriculteur de 40 ans, Dimitrios M. Haniotis agriculteur de 50 ans et Dimitrios A. Haniotis propriétaire terrien de 50 ans.

A Marmaras :
Athanasios Papadopoulos, 43 ans, propriétaire du domaine, et Dominicos Varotzis, 40 ans, propriétaire du domaine.
A Dragoulas : Nikitas Sifakis, propriétaire terrien de 50 ans.

- 1859. Georges Nik. Zoumis achète le monastère d'Agios Andreas à Naoussa (Kraiga) à Sfaelos et Vatibellas. 

- 1875. Dans la liste électorale de de la municipalité de Marpissa (du district de Naxos), on trouve Aristarchos Vatibalas (arrière-grand-père d'Alexandre Vatimbella) fils de Nikolaos , un employé de 38 ans, Frangiskos Vatibelas (arrière-grand oncle d'Alexandre Vatimbella), fils de Nikolaos, un employé de 40 ans et Nikolaos Vatibelas de fils de Lykourgos, 63 ans, propriétaire terrien.

- 1877. Dans la liste électorale de Marmaras est inscrit Othon Vatibelas (arrière-grand oncle d'Alexande Vatimbella) fils de Nikolaos.

- 1900. Au-dessus de l'entrée ouest d'Agios Fokas à Parikia, il y a une dalle de marbre sur laquelle est gravée l'inscription : « En 1900, l'église du martyr Fokas a été construite grâce aux souscriptions des commissaires Io. S. Fokianos Alk. E. Vatibela Emm. S. Fokianou Io. P. Kappari".

- 28 novembre1903. Sur le registre de la commune de Marpissa sonts inscrit Frangiskos Vatibelas fils de Nikolaou, âgé de 71 ans, propriétaire foncier, célibataire, Annette Vatibelas (arrière-grand tante d'Alexandre Vatimbella, fille de Nikolaou, âgée de 50 ans, sans profession, célibataire, Aristarchos Vatibelas (arrière-grand-père d'Alexandre Vatimbella), fils de Nikolaou, âgé de 66 ans, avocat, domicilié en Egypte.

- 11 mars 1907. Sur le registre de la commune de Marpissa est inscrit Aristarchos Vatibelas, fils de Nikolaou, âgé de 71 ans, juge, marié.

- 1911. Konstatinos Alkiv. Vatibelas, fils d"Alkiv,  est enseignant public à l'école primaire de Parikia.

- 1912-1922. Sont menitonnés comme "Héros de Marpissa" par l'Association de Marpissa lors des guerres "Pesousi" (?) de 1912-1922: Vatribelas Georg. et Vatibelas N.

-  1919. Konstantinos Vatibelas, professeur de l'école primaire de Parikia pendant la période 1919 à 192.

- 1933. Décès de Konstantinos Vatibelas, fils d'Alkiv. né à Parikia sur l'île de Paros en 1860.

 

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Extrait des mémoires de Frosso Vassilikioti, cousine germaine d'Aristarque Vatimbella, dont la mère était une soeur de Marietta Gripari qui avait épousé Nicolas Vatimbella, avocat à Alexandrie

À la mort de mon père, ma mère et moi nous sommes donc parties vivre en Égypte, et les sœurs de ma mère se sont occupées de nous. C’était en 1924, j’avais douze ans. Elles m’ont mise en pension dans une très bonne école. Et ma mère a habité chez Anetta. Son mari était représentant de commerce. Sa sœur Marietta [Vatimbella], c’était un tout autre niveau. Son mari [Nicolas Vatimbella] était l’avocat de tous les « richards » d’Alexandrie. Elle avait une maison de vingt-six pièces, pour… cinq personnes, dont trois enfants [Aristarque, Maro, Jean]. Elle sortait rarement, mais elle achetait, elle achetait… des robes, des fourrures, des toilettes, des chapeaux, des souliers, c’était la manie d’amasser. En été, tous partaient en Europe, en Suisse, Marietta, ses trois gosses, son chauffeur et sa femme de chambre. Elle louait une suite dans un grand hôtel, pour l’été. Et pourtant elle n’était pas parmi les plus riches de la ville.

 

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Aris Vatimbella (3 février 1916 - 20 janvier 1990)

Aris a fait ses études au Gymnase (lycée) Averoff d’Alexandrie de 1929 à 1932 et partit faire ses études universitaires en France, à Paris, à la faculté du Panthéon, de 1933 à 1936 puis à Montpellier, en 1937. Comme beaucoup d’élites d’Egypte, la famille Vatimbella était francophone en réaction à la présence coloniale britannique, même si Aristarque, lui-même, devint très anglophile et le demeura toute sa vie.

Il fit des études de droit et devint avocat dans le cabinet de son père, Vatimbella & Catzeflis, de 1937 à 1955. Mais il ne fut jamais accepté par son père et décida, après une dizaine d’années de collaboration, de partir. Il se rendit en France, à Paris, où il rencontra sa femme, Nicole Pommery, avec laquelle il se maria en 1956.

De se mariage naquirent, à Monaco, Nicolas (1956) et Alexandre (1958). Il s’était établi à Monaco, car le père de sa femme, Louis Pommery, avait trouvé du travail à son gendre chez Onassis, un célèbre armateur grec dont les bureaux étaient alors installés dans la principauté. Ensuite, il s’installa comme avocat-traducteur lorsqu’Onassis quitta Monaco et demeura dans le Sud de la France. Là, il exerça son activité professionnelle, fut ami avec le prince Rainier III dont il fut un conseiller. De plus, il s’occupa de sport en créant, notamment, le club de squash de la principauté mais aussi en tant qu'organisateur de plusieurs événements sportifs.

Aris était un grand sportif. Il fut champion de voile et de ski (il fit les Jeux olympiques d’hiver à Cortina d’Amppezzo, en Italie, en 1956 sous les couleurs grecques, participant aux épreuves de descente, de slalom et de slalom géant). Il pratiquait fort bien le squash et le tennis ainsi que la Cresta, une luge, appelée skeleton, sur laquelle on descend coucher à plat ventre et dont la piste unique se trouve dans la station de sports d’hiver de Saint-Moritz. Mais il pratiqua beaucoup d’autres sports comme le hockey-sur-glace ou le water-polo. A noter qu’il fut vice-président de la fédération européenne de squash à la fin des années 1970.

De même, il a écrit, au cours de sa vie, de nombreux articles pour des journaux et des revues.

 

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Jean Vatimbella (1922-1944)

Fils de Nicolas et Marietta (née Gripari) Vatimbella, Jean est né en 1922 à Alexandrie. Il est le troisièlme enfant du couple et frère d'Aristarque (père d'Alexandre Vatimbella) et de Maro.

Il s'engagea lors de la Deuxièlme guerre mondiale dans l'armée grecque sous commandement britannique et plus spécigiquement dans force aérienne hellenique en août 1942 située au Moyen-Orient. Formé comme pilote, il obtient son diplôme en décembre 1943.

Le 26 novembre 1944, lors d'une mission militaire en Crète, le 335th Path Fighter Spitfire qu'il pilotait a été touché par un feu anti-aérien hostile de l'armée allemande au sud du port Souda et son avion a explosé près du village d'Armeni, ce qui a entraîné sa mort.

 

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Histoire du village de  Drios à Paros autrefaois connu comme "celui des Vati(m)bella"

Par Silvia Lubitz-Skaramagkas (septembre 2004)

Récemment, j’ai eu le grand plaisir de passer un week-end dans le sud de notre extraordinaire île de Paros. Cette pause a éveillé ma curiosité pour en apprendre davantage sur Drios. Ainsi, l’annonce d’une conférence d’histoire m’a ramené à Drios - mais cette fois pour des raisons culturelles. Le samedi 24 juillet, les « Amis de Drios » (I Filoi tou Driou) ont organisé une conférence donnée par M. Nikolas Aliprantis, philologue, historien, écrivain, journaliste, fondateur, éditeur et directeur de la revue « Pariana ». M. Aliprantis a commencé par souligner que plus nous aurons de connaissances sur l’endroit dans lequel nous vivons, plus nous l’aimerons et le protégerons. En faisant preuve de respect pour le lieu et ses habitants, un avenir positif sera créé, avec des citoyens fiers d’y être associés. Et Drios est un tel endroit! Il a établi l’importance de la position géographique de Drios, ce qui la rend très différente des autres parties de Paros. À un moment donné de l’histoire, le littoral de Drios a été dévasté par une catastrophe naturelle, détruisant les colonies préhistoriques qui existaient de 3200 avant JC à 2100 avant JC. L’ampleur de cette perte est montrée à deux endroits importants, Abyssos (maintenant connu sous le nom de Farangas, au sud d’Angeria) et Porgos (maintenant connu sous le nom de Pyrgaki, à l’ouest de Drios). Chacun a son propre port pittoresque et dans des conditions calmes, vous pouvez encore voir les ruines au fond de la mer. Cependant, 5000 ans d’histoire de Drios n’ont pas été complètement perdus, grâce à un célèbre père de l’archéologie préhistorique grecque, Christos Tsountas (1857-1934). Il découvrit des colonies non seulement sur Paros, mais aussi sur Antiparos, Despotiko, Syros, Sifnos et Amorgos. La culture cycladique a commencé en 3200 av. J.-C. - de la période du cuivre jusqu’à l’époque mycénienne (1580-1100 av. J.-C.) confirmée par les nombreux objets maintenant exposés au Musée national d’Athènes. Le port archaïque de Drios était plus grand et au nord du port de pêche idyllique d’aujourd’hui. Le point culminant de la plage était protégé par une tour qui n’avait ni portes ni fenêtres - le seul accès étant par échelle. M. Aliprantis a décrit l’importance de l’écriture orthographique appropriée des noms de nos villages parois en tant qu’héritage grec préhistorique direct. L’orthographe de Drios pendant l’empire vénitien est inconnue - mais les cartes existantes du 17ème siècle mentionnent Drios. Des noms comme Tsoni, au nord de Chrissi Akti, viennent du mot archaïque 'Kioni', la plage de Boutari (ou Boutaraki) de 'Bountaraki' diminutif pour le mot italien 'Punda' (petite cape). Pyrgaki a été mentionné dans les cartes médiévales comme 'Pyrgos'. Aujourd’hui, nous épelons ce village Drios, mais l’orthographe correcte est « Trios » signifiant presse à olives ou moulin à eau. Il est passé de 'trivo' (j’appuie) à 'trios' et 'ntrios'. Les commentaires écrits sur les cartes de navigation sont une ressource très importante car ils montrent la position exacte des monuments, des événements historiques et même des noms d’habitants importants. Sur la carte de Johan van Keulen (1680), Drios est écrit 'Porto Trio'. Une carte de Français de 1849 le montre comme « Port Treo » ou « Port de Treo ». Cependant, les informations les plus utiles provenaient des cartes de navigation anglaises de 1842 qui mentionnent le moulin à eau à l’endroit de la citerne avec l’indication « réservoir d’eau turc » et « source ». Est également inclus la position du chantier naval archaïque, Punda (Boutaraki, Cap Pyrgo et Tsoni comme Cap Kioni. La petite église d’Aghios Ioannis tou Theologou (qui tient un panigyri le 26 de ce mois) est mentionnée sur les cartes de 1805 et dans des documents de Constantinople (1701). Le voyageur Français Maritier a écrit que le mouillage habituel de la flotte turque était Driou ou Triou, situé à l’ouest de Naxos et au nord d’Ios. Il a également mentionné les îles rocheuses de Crispi et les quatre sources de Drionissi où, au milieu du 18ème siècle, les Turcs ont construit des citernes avec des gouttières pour alimenter leurs flottes en eau. En 1815, le capitaine Austin de la frégate anglaise Phoenix chassait les pirates dans la mer Égée. Dans son journal, il écrit que la patrouille maritime anglaise était à l’est de Paros et a rencontré les Turcs à Drios. Il a décrit Drios comme n’étant pas un véritable port, mais un mouillage naturel utilisé par les Turcs pendant plus de 250 ans comme position militaire. En 1810, Drios a été enregistré comme un lieu où l’Empire turc s’est concentré pour juger les affaires de l’île égéenne et recevoir l’hommage de ses habitants qui ont été amenés à prêter serment aux « long-vivants » (polichronemeno). Les archives d’un ecclésiastique pendant la guerre de Crète de 1845-69 mentionnent également des audiences tenues à Drios entre les Églises catholique et orthodoxe. Le monastère catholique de Naxos tient une chronique sur une bataille qui a eu lieu dans les eaux de Parian lorsque les chrétiens vénitiens ont rejoint les pirates et d’autres alliances européennes dans une tentative désespérée de défendre l’Occident de la « menace turque ». Leur succès ultérieur contre les Ottomans est enregistré sur les cartes des navigateurs à partir de 1651, et mentionné par les voyageurs et les historiens successifs. Un compte rendu officiel de cette bataille est conservé dans un livre avec des gravures sur cuivre exposées à Venise - 5 700 victimes turques, le même nombre de captifs, 26 navires turcs aux mains des Vénitiens - ces statistiques mettent en perspective l’effet que cette terrible bataille a dû avoir sur une petite île comme Paros et Drios en particulier. Dans de nombreux documents historiques, il est possible de reconnaître les noms de famille, les lieux, les bâtiments et les églises de Drios. Un exemple est le récit de Stathakis Kontiotis qui est né à Marpissa mais a gagné son argent en Russie à la fin du 18ème siècle. Finalement, il a pu réaliser son rêve de retourner à Paros et il s’est installé à Drios. Il a construit un impressionnant manoir ressemblant à un château et a restauré les citernes turques en une usine de moulin à eau. Malheureusement, ce conte de fées s’est transformé en tragédie grecque lorsque ses deux filles gâtées ont insisté pour vivre comme des princesses. Bientôt, Stathakis a été forcé de vendre sa propriété pour payer leur extravagance. Il a fini sa vie dans la pauvreté abandonnée par ses filles qui, soit dit en passant, auraient aussi « trouvé une mauvaise fin » ! En 1958, le moulin à eau, aujourd’hui propriété des frères Rangoussis, a été utilisé comme hôtel; le regretté Georgeos Bakalakis, professeur d’archéologie à l’Université de Thessalonique, a écrit sur le moulin à eau situé à l’hôtel Avra à Drios. Andonis Rangoussis était un bienfaiteur très important pour le village et a fait don de terres pour encourager le développement de Drios. Grâce à sa générosité, des universitaires et des artistes ont rapidement commencé à s’installer dans la région: Georgeos Bakalakis (archéologue), M. Kopsidis (peintre d’icônes), Efi Panselinos (poète), Jakob Hanioti et bien d’autres. Pour en revenir au présent, M. Aliprantis a terminé sa conférence en proposant que la route principale à travers Drios porte le nom d’Andonis Rangoussis, en reconnaissance de son généreux don à Drios, et comme un rappel aux générations futures. Plus j’en découvre sur l’histoire de Paros, plus j’apprécie ma chance de vivre sur un terrain aussi précieux, et cette belle conférence, donnée dans un beau cadre estival, m’a certainement donné de nouvelles connaissances. Un grand merci à Nikolas Aliprantis et aussi à M. Rangoussis pour m’avoir fourni le matériel original du discours. Si vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire de Paros et de Drios, M. Aliprantis prévoit de publier un livre dans un proche avenir. Si vous savez lire le grec, voir aussi le livre de Kyriaki Rangoussis-Kontogeorgos « Paros Antiparos me ta matia ton hartografon kai periigiton.


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