samedi 26 juillet 2025

La réalité ne disparait pas parce que nous fermons les yeux quand elle ne nous plait pas

Nier la réalité n’implique nullement qu’elle n’existe pas.

Fermer les yeux quand elle ne nous plait pas ne la fait pas disparaitre.

Eviter de s’y confronter empêche de changer en mieux la vie.

Refuser d’agir l’aggrave et rend ensuite souvent compliqué, voire impossible de la modifier.

Être lucide et responsable, c’est garder les yeux ouverts, regarder en face la réalité et accepter la confrontation, c’est prendre en main notre présent et notre futur.

L’esquive et la dérobade, en revanche, aggravent les situations et rendent plus difficile leur résolution.

Or, beaucoup trop souvent, nous choisissons de fermer les yeux en espérant qu’en ne voyant pas les choses, celles-ci auront le bon ton de n’être que virtuelles voire que notre déni les dissolve.

Ce comportement peut s’expliquer parce que très souvent la réalité n’est guère affriolante et trop souvent carrément insupportable.

Faire en sorte de ne pas la voir, de l’effacer autant que faire se peu est une défense qui, en elle-même, peut être salutaire pour notre équilibre mental et affectif.

Qui est capable de supporter tous les malheurs du monde 24 heures sur 24 et porter le fardeau d’un monde aussi terrible?

Personne et heureusement que nous pouvons aussi voir un monde où il y a du beau et du bon, que nous pouvons nous projeter dans des univers de félicité ou simplement reposants.

En revanche, à trop fermer les yeux nous aggravons une situation que nous aurions pu régler à temps.

Car, évidemment, pendant ce temps, la réalité est toujours là avec ce qu’elle charrie de problèmes qui se présentent à nous et qui inévitablement causeront, au fil du temps, de plus en plus de dommages.

L’Histoire de l’Humanité fourmille d’exemples aux conséquences désastreuses et qui n’ont malheureusement pas servi de leçon pour faire en sorte que jamais plus nous ne commettions les mêmes erreurs en refusant d’affronter la réalité.

Agir avec lucidité est donc un impératif parce que chaque fois que nous avons pris les problèmes à bras le corps au bon moment, nous avons trouvé des solutions voire nous les avons réglés.

Et cela crée une dynamique vertueuse, à la fois, pour apporter du bon et du beau dans la réalité mais également pour ne jamais fermer les yeux quand l’urgence commande.

Alexandre Vatimbella 

 

 




jeudi 17 juillet 2025

Les responsables et les irresponsables

Quelle que soit la justesse et la faisabilité des plans rédigés François Bayrou et soutenus par l’axe central, leur présentation a encore montré le clivage entre responsables et irresponsables, entre pragmatiques et populistes, entre la médiété et l’extrémisme.

Et, encore une fois, c’est le Centre et l’axe central qui ont montré de la responsabilité, un pragmatisme et la recherche d’un juste équilibre pour sortir le pays de l’ornière de la dette et relancer la machine économique du pays.

Pendant ce temps, Gauche, Droite et leurs extrêmes ont réagi comme d’habitude avec leur clientélisme qui plombe le pays depuis des années.

Dessus, s’est rajouté ce populisme dont si friands les extrémistes qui n’ont aucune solution pour traiter les problèmes et qui s’en sortent toujours par des slogans aussi primaires qu’imbéciles du genre «faire payer les riches», «nationaliser toutes les entreprises», «fermer les frontières» ou «supprimer les fonctionnaires».

On aimerait que, comme dans toutes les démocraties, les électeurs ne soient pas sensibles à ces sirènes qui nous mèneraient droit dans le mur comme de funestes exemples l’ont montré si elles étaient mises en œuvre.

On aimerait qu’ils prennent le temps de réfléchir à ce qu’est une politique responsable et qu’ils refusent une fuite en avant prônée par quelques politiciens dont le seul but n’est pas la résolution des problèmes mais d’occuper le pouvoir en vue de satisfaire leurs clans et leurs affidés.

On aimerait qu’ils vivent dans le monde réel.

Personne ne dit qu’une politique responsable dans les moments de crise fait rêver mais, en tout cas, elle prépare la société à se battre afin de permettre l’espérance et non de créer des fantasmes qui n’ont d’autre destinée que d’enfoncer le pays dans une crise d’une toute autre ampleur.

Que ce soit, comme ici, en matière de politique intérieure, ou de politique extérieure avec tous les dangers létaux que la démocratie doit affronter, les responsables savent qu’ils vont être l’objet de critiques et d’attaques virulentes mais ils sont conscients, aussi, de la justesse de leur combat.

Alexandre Vatimbella


lundi 14 juillet 2025

Pendant que le pantin Poutine exécute sa danse macabre, le marionnettiste Xi règle la chorégraphie

Oui, la menace, là, tout de suite, aujourd’hui, c’est Poutine et il faut la combattre avec la force et la détermination nécessaires.

Mais ne pas voir plus loin que le bout de son nez, c’est déchanter demain.

Parce que le despote russe, in fine, n’est qu’un pantin, certes criminel et dangereux, qui devrait rendre des comptes devant un tribunal international, mais avant tout un pantin dans les mains du marionnettiste en chef, le non moins criminel Xi.

Oui, c’est le despote chinois qui règle la chorégraphie pour une raison simple: sans la Chine, la Russie n’aurait jamais pu soutenir l’effort de guerre mis en route depuis plus de trois ans.

Le pays et son régime se seraient effondrés parce que son économie, sa démographie et son armée n’étaient pas capables de mener un conflit de cette ampleur pendant une durée aussi longue.

Voilà qui était inacceptable pour Xi et son alliance avec Poutine pour imposer un nouvel ordre mondial totalitaire.

Ce qui a pu induire les gens en erreur au début du conflit, c’est que la Chine pensait que la Russie allait écraser l’Ukraine en moins d’une semaine, comme le disait alors Poutine.

Alors, les propos des dirigeants de Pékin étaient imprégnés de bons sentiments et d’une soi-disant volonté de jouer les bons offices pour trouver une solution négociée au nom d’un devoir humanitaire.

Une tentative de se donner le beau rôle et d’être en accord avec sa doctrine martelée pendant des années sur la souveraineté nationale qui ne devrait souffrir aucune entorse, tout en attendant le fait accompli, l’invasion et la défaite de l’Ukraine…

Mais, tout en jouant à vouloir être un entremetteur entre Poutine et Zelensky, Xi avait évidemment approuvé l’agression du maître du Kremlin avant son déclenchement tout en espérant que celle-ci se terminerait en quelques jours pour ne pas avoir à apparaître comme son parrain et pour éviter que l’on découvre qu’il fournissait son ami en armes, soldats (les fameux «mercenaires»!) et autres composants électroniques pour la mener.

Ce qui est ahurissant, rétrospectivement, c’est le nombre de personnes qui ont cru que la Chine était neutre dans ce conflit.

On passe les pseudo-experts médiatiques qui se sont encore une fois ridiculisés mais cela a aussi été le cas de beaucoup de spécialistes de la Chine.

Quant aux gouvernements occidentaux, on ne sait si la mansuétude vis-à-vis de la Chine était un stratagème pour éviter que Xi ne s’engage trop dans la guerre de Poutine et qu’il puisse éventuellement faire pression sur lui ou si certains d’entre eux ont vraiment pensé que le dictateur chinois était sincère dans ses propos.

On excusera Zelensky qui, évidemment, voulait prendre au mot Xi pour l’obliger à agir dans le sens de la paix.

On a vu ce que cela donnait…

Alors, aujourd’hui, que le marionnettiste est complètement démasqué, où sont les condamnations et les sanctions?

Où sont les déclarations qui devraient, à chaque réaction aux crimes de Poutine – comme les attaques quotidiennes contre la population civile ukrainienne, ce qu’il avait fait en Syrie quelques années plus tôt et en Tchétchénie encore quelques années auparavant –, mettre dans le même sac nauséabond, Xi, déjà accusé de génocide envers les Ouïghours?

Car, in fine, qui est le plus dangereux: le pantin ou son marionnettiste?

Alexandre Vatimbella 



samedi 5 juillet 2025

Européens, n’attendons pas le «retour» des Etats-Unis

L’attitude la plus irresponsable des Européens seraient de se dire que Trump n’est qu’un mauvais moment à passer, qu’il faut faire le gros dos, que les Etats-Unis seront bien retour un jour et qu’alors tout reviendra dans l’ordre et comme avant.

Si tel est le comportement qu’ils souhaitent adopter, non seulement, ils n’ont rien compris mais ils oblitèrent leur avenir de manière irréversible.

Car ce que fait Trump, avec sa guerre commerciale, son désintérêt pour sauver l’Ukraine, sa volonté de semer la division entre Européens, de se rapprocher des régimes autocratique et totalitaires au préjudice du monde libre, etc. un autre président américain (ou lui-même s’il parvient à demeurer au pouvoir au-delà de son mandat) pourra le faire de la même manière ou en pire.

L’épée de Damoclès sera toujours au-dessus de nos têtes avec plus de probabilités de tomber avec plus de puissance que ce qui se passe en ce moment.

C’est ici que, nous, les Européens, devons saisir notre chance.

Oui, «chance» est le bon mot parce que si la situation est compliquée, si elle recèle de grands dangers, elle n’est pas encore désespérée ou définitivement perdue.

Dès lors, ne pas en profiter afin d’agir pour couper le cordon ombilical avec les Etats-Unis serait le pire des renoncements.

On ne parle pas ici de rompre les liens entre Européens et Etatsuniens, ni même de refroidir les relations avec Washington mais de faire enfin les efforts nécessaires et maintes fois rappelés par tous les lucides, afin de bâtir cette Europe puissance qui sera la seule capable d’assurer à la population du Vieux continent, le maximum de sécurité et de prospérité possibles.

C’est maintenant ou jamais que le processus qui y amènera, doit être démultiplié au sein de l’Union européenne voire au-delà et qu’il réunisse tous les pays qui ont la volonté d’y parvenir, tout en laissant sur le bord du chemin ceux qui ne sont pas intéressés, sachant qu’une porte leur sera toujours ouverte mais pas à n’importe quel prix.

Peut-être que demain, les Etats-Unis redeviendront un allié sûr et fidèle de l’Europe et il faut l’espérer pour le bien du monde libre et du monde tout court.

Mais si cela survient, il faut que ce soit de partenaire à partenaire et non de bienfaiteur à obligé, de suzerain à vassal.

Oui, Européens, n’attendons pas les Etats-Unis comme certains ont attendu Godot.

Alexandre Vatimbella