mardi 24 septembre 2024

C’est bien sûr de plus d’Europe qu’il nous faut

Les membres de l’Union européenne ne vont pas très bien et cette-ci est, globalement, en train de décrocher économiquement et commercialement face à ses concurrents mondiaux comme vient de l’expliquer le rapport Draghi.

Et le premier réflexe des pays européens est de se replier sur eux-mêmes alors qu’il devrait être, bien au contraire, d’approfondir cette union qui est la seule solution et leur seul véritable plan de sauvetage.

Oui, l’Europe est leur horizon indépassable pour ce 21e siècle au risque d’un déclassement dont les peuples de l’Union paieront le prix qui sera très élevé.

De l’immigration contrôlée aux grands projets en matière d’intelligence artificielle à la lutte contre le réchauffement climatique avec tous les projets industriels qui l’accompagnent, en passant bien évidemment par la mise en place d’une vraie défense européenne, c’est-à-dire d’une vraie armée européenne, les défis sont gigantesques et, seul, aucun membre de l’UE ne peut le relever.

Mais la peur instillée par les extrêmes, en particulier de droite, la frilosité des politiques, le jeu trouble des médias aboutissent à ce que l’on connait bien dans l’Histoire, une montée des nationalismes, des égoïsmes, de la xénophobie et de choix de partis qui veulent imposer des régimes forts dont cette même Histoire nous apprend la faillite systématique et, pire, des catastrophes parfois planétaires.

On avait cru que les Européens avaient compris, lors de la crise de la covid19 puis de la crise économique qui s’en était suivie, que leur union et son renforcement étaient les seules options responsables et porteuses d’un meilleur futur.

On s’est trompé parce que, d’une part, les politiques ont refusé leurs responsabilités et, d’autre part, les peuples ont refusé de vivre dans la réalité.

En conséquence, au lieu d’ouvrir une nouvelle ère vers une intégration européenne plus poussée, non pas pour le plaisir mais par absolue nécessité, nous revoilà dans une sorte d’euroscepticisme qui est à terme létal.

Bien sûr, l’Union européenne n’est pas encore morte mais la remise en question de ses prérogatives après ce que ses membres viennent de traverser ces dernières années n’est pas de bon augure.

Sans parler des menaces extérieures qui sont niées par les partis extrémistes qui ont le vent en poupe de la France à l’Allemagne, de l’Italie à l’Espagne, des Pays Bas à la Hongrie.

Demain, lorsque les peuples de l’Union européenne vivront leur déclassement s’ils continuent ainsi à vivre dans l’irresponsabilité, ils ne devront s’en prendre qu’à eux-mêmes.

Alexandre Vatimbella

 

 

lundi 23 septembre 2024

La disparition de la démocratie ce n’est pas demain mais aujourd’hui

Comprenons-nous vraiment, en tant que population qui vivons dans des démocraties républicaines libérales que le danger de leur disparition n’est pas pour demain mais pour tout de suite?

Comprenons-nous bien que les forces qui veulent abattre ce régime de liberté fondée sur l’égalité de tous et prônant le respect de la dignité ses membres gagnent chaque jour du terrain?

Comprenons-nous l’urgence qu’il y a à se mobiliser pour que cette disparition ne soit pas inéluctable et pour que ses forces qui ont semé tant de misères, de désolations et de morts ne puissent pas à nouveau nous mener vers l’abîme?

Quand un parti d’extrême-droite arrive en tête des élections législatives françaises et que sa leader est en tête dans les sondages pour la présidentielle de 2027, quand un parti d’inspiration nazi gagne des élections régionales en Allemagne, quand un extrémiste populiste admirateur des despotes les plus répugnants de la planète peut gagner l’élection présidentielle américaine, quand les héritiers du fascisme dirige l’Italie et ainsi de suite, c’est maintenant, tout de suite, qu’il faut réagir s’il en est encore temps avant de devoir entrer en résistance demain.

Les peuples jouent à la roulette russe leur liberté dans une sorte d’irresponsabilité sidérante tandis que les politiques semblent incapables d’assumer leurs responsabilités.

On reste interdit devant la capacité des haineux et des populistes de séduire les électeurs alors même que l’Histoire – que pas grand monde connait – démontre l’inanité de leurs promesses, le mensonge de leurs serments à assurer le bien-être et à défendre les valeurs de l’Occident et, surtout, les crimes dont ils se sont rendus responsables.

Et pas seulement avec le nazisme, le fascisme, le communisme ou l’islamisme avec des personnages comme Hitler, Mussolini, Staline, Mao, Khomeiny, Pol Pot, Franco et quelques autres mais avec tous ces régimes qui gangrènent notre planète sur tous les continents et les hémisphères, aujourd’hui et maintenant avec des Poutine, des Xi et autres Assad dans des pays comme la Russie, la Chine, la Corée du Nord ou l’Iran.

La bascule n’est pas loin même si rien n’est encore définitivement écrit.

Mais sans le prompt et immédiat réveil des populations du «monde libre», la démocratie républicaine libérale sera, bientôt, un objet d’études historiques.

Peut-être estimez-vous que l’auteur de ces lignes sonne le tocsin à tort et est un paniquard alarmiste?

Lui aussi aimerait le penser.

Alexandre Vatimbella